Chaque année, à la saison d’été, Saint-Cado, site remarquable de la côte morbihannaise à Belz, se montre sur ses plus beaux jours. Une association, « tud sant kado » veille à la préservation du site. En 2022, l’association fêtait les 30 ans de sa création. Notre reporter Martine y était ! Rien n’échappe à la vigilance d’Armorique.net ! Et l’on ne saurait trop remercier toutes ces associations qui veillent à la préservation et la mise en valeur de notre patrimoine. Leur engagement est admirable !
Pour aller plus loin sur la découverte de ce site de grande beauté et de la commune de Belz, joyau de notre côte morbihannaise, n’hésitez pas à consulter le lien ci-dessous
LOGONNA C’est un joli coin de Bretagne Où vient mourir l’océan Bercé jour et nuit par la vague et le vent Et par le cri vif des goélands. REFRAIN O pays de rêve, O vieux Logonna J’aime tes grèves, tes flots, tes bois, Tes roches sauvages, ton sable d’or fin, Ton gai rivage et la rumeur du vent marin. J’aime ta ceinture de grèves, de Rosmorduc au Mengleuz, du Stang, de Pors-Beach, de Penfour au Bendy Et de Porsisquin à Kernisy. REFRAIN O pays de rêve, tout au bord de l’eau J’aime tes grèves, tes fiers bateaux Et près du rivage, tes grands bois de pins Dont le visage au fil de l’eau tremble sans fin. J’irai visiter tes carrières Celles du Roz, du Château Et tes deux chapelles en de calmes hameaux Et le vieux menhir de Rengléo. REFRAIN O pays de rêve, O site enchanteur J’aime tes grèves, ton flot berceur Ton peuple tranquille, laborieux et fort Tes champs fertiles où croissent l’orge et le blé d’or. (à chanter sur l’air de « Etoile des neiges »)
LOGONNA Presqu’île de rêve sous un ciel joyeux Cernée de ses grèves et de ses flots bleus dans le clair matin Logonna rayonne et ses bois de pins, tout entiers frissonnent
REFRAIN C’est mon pays Au visage d’amour Son sourire est dans la clarté du jour Et les chagrins n’ont plus pour les porter que le vent de la nuit.
Son étang reflète l’antique moulin L’écluse répète son bruyant refrain ; Dans les petits ports, la dernière étoile Voit les hommes à bord, larguant la grand’voile. La coquille abonde, draguez matelots Des milles à la ronde, labourez les flots ; Sur le ciel du soir, voile blanche ou brune Nous aimons vous voir rentrer à la brune. Au bout de la côte, voici le Bendy Ile â marée haute, petit paradis Sauvage en l’écrin de la mer houleuse Qui sculpte sans fin sa berge rocheuse … Et sur l’humble face de tout mon pays . Le paysan trace des sillons unis Il va, grave et fier ; la glèbe est féconde sous l’orge, le blé vert, ou les moissons blondes … Les ouvriers gagnent au petit matin Loin de leur campagne le chantier .lointain ; Du bourg aux hameaux, des champs au rivage, Mon petit pays reprend son ouvrage. Veillant sur les hommes, la mer et les champs Dans l’espace ou passent de grands goëlands Le svelte clocher comme un doigt se lève plus haut que les prés, les toits et les grèves.
Quand les enfants s’endorment Et que les bruits s’éteignent Et quand le ciel bleu-soir Dans le soleil se baigne, J’aime ouvrir la fenêtre et sentir le silence Me caresser la peau et me vider l’esprit Et là, ne disant rien, je regarde la terre, Encore chaude du jour, Répandre sur les champs l’odeur des foins coupés Et puis, quand la nuit vient, Et que les feux s’allument Et quand à l’horizon les rires et les cris Crépitent , craquent en sourdine J’aime respirer l’odeur de tous les bois qui brûlent Et m’imprégner le corps de leur fumée tranquille Et là, ne disant rien, je laisse mon âme errer Jusqu’au plus haut des cieux Où, contemplant la terre, elle l’étreint à la fois, Maîtresse pour un instant de tout ce qui s’y passe. C’est à ce moment là, que comme les dieux, je pense, Mon esprit s’illumine et pour un court instant Vit un bonheur intense. Puissiez-vous, vous aussi, quand vos enfants s’endorment Et que les bruits s’éteignent….
LE LOUP Le soir, le loup entre dans sa tanière. Le matin, il n’en sort pas. La louve sait qu’il est mort, hier ! A la chasse, elle ne se trompe pas. Les louveteaux, qui ne peuvent survivre seuls, Sont en train d’apprendre la technique de l’orgueil : Tout animal sachant chasser Est conscient des difficultés Qu’impose la loi du plus fort Mais aucun n’a eu de mentor.
AU CLAIR DE LUNE Au clair de lune, un oiseau passe, Au clair de lune, tombe une tasse, Quelqu’un écrit à la plume Sous une fenêtre, au clair de lune. La lune est pleine ce soir, Vraiment pleine, pleine d’espoir. Le soleil l’ayant quittée, Elle espère le retrouver Ce bel astre pas compliqué Pas compliqué à trouver. Oui, elle espère la belle lune, Oui, elle espère au clair de lune.
UNE MALLE ..POUR UNE VIE Pas une biographie, ne dépeint mieux la vie, Qu’une petite malle où viennent s’empiler, Les costumes portés depuis notre arrivée. Douce et ,chaude layette parfumée du petit nouveau-né, Témoin de l’ attente sublimée, dont nous fûmes l’objet, Bien vite remisée au grenier.. pour le prochain bébé. A présent, les vêtements d’enfant aux solides coutures, Soumis aux intrépides jeux, et à leurs écorchures ; Tâchés, froissés, griffés, percés, martyrisés, Des lambeaux malmenés, survivra dans la malle, l’unique rescapé ; La robe de mariée, dont la princesse parée, fera songer aux plus anciens Qu’un jour lointain, ils prononcèrent aussi ce serment incertain, De toute une vie passée, à n’en plus aimer , qu’ Un … L’ample robe, portée avec fierté, semble placarder ce doux événement : « L’arrivée de l’enfant », joli petit bébé, qui chaque nuit, demain, Enchantera les siens, de délicats et mélodieux « ouin-ouin » ! Chandail tricoté, laine des Pyrénées, charentaises fourrées, Parfaite panoplie , pour au coin du feu savourer L’automne de la vie, qui, à pas feutrés , s’est déjà installé. Discrète robe sombre…hommage à la vie qui s’enfuit. Il faut boucler la malle, de tous ces souvenirs emplie , Et clore par ces mots.. , la biographie de celle-ci … Domie…
« PETITE MAISON D’ANTAN »… A cinquante ans bien sonnés, on peut se retourner sur son passé, Et ,ce qu’hier nous déplaisait,nous revient enrubanné; Je songe à ce petit village, qui chaque été nous retrouvait, Nous n’y percevions aucun charme, y venir nous déplaisait; Les corvées d’eau, surla place du village à peine éveillé, A pleins brocs, remplis et portés, nous rebutaient; Arpenter ce sentier, qui, vers l’Anse du Bourg nous menait, Traquer praires et palourdes,le dos longtemps courbé, N’étaient guère, pour nous,des loisirs très convoités; Petite maison d’antan,aux portes lourdes et clefs démesurées, J’ignorais alors,qu’un jour,je t’ appellerais « regret »; Je crois encore,parfois, entendre ce clocher Qui égrenait les heures,sans jamais se lasser; Il me revient aussi,la vague image de cette aïeule si âgée, Que ses pauvres mains toutes plissées, en tremblaient; Je me souviens encore, de ce grand -oncle, D’une casquette de marin, chapeauté, Qui,après quelques mots échangés,regagnait son atelier; Petite maison, ton manque de confort, souvent nous a déplu; Ces toilettes vite faites,dans « ce kao « de terre battue, Ces allers-venues vers cet « isoloir » perdu, au fond de ta cour exiguë; Ces allers-venues vers cet « isoloir » perdu, au fond de ta cour exiguë; Tes pièces bien sobrement meublées, Reflétaient la simplicité de ta façade effacée; Un vaisselier garni d’assiettes décorées, une touche de « vert frais », Certains étés, posée sur tes volets, Humbles et uniques artifices, dont tu acceptais d’ être flanquée. Tes murs, ont ils gardés les échos de nos rires? Et, de nous, gardes-tu un tendre souvenir? Chaque été, à présent, tu y retrouves d’autres enfants.. Qu’il ferait bon, y faire une petite intrusion, Pour y retrouver toutes nos émotions! Nous t’aimions bien, au fond… « Petite maison, d’antan. »…..
DEPART Comme il est aisé de voir, peu à peu s’entasser Des cartons vite ficelés, prémices du départ annoncé ; Placards et tiroirs vidés, voient se succéder Des locataires pressés, qui demain, sans s’y épancher, Y donneront un dernier tour de clef ; Dire adieu à ces murs, qui, tout ce temps durant Ont partagé nos rires ou nos peines, Nos nuits sans sommeil, nos instants de déveine, N’est, au demeurant, guère déchirant. Mais, le dernier adieu aux amitiés tissées, Nos délicieux instants ensemble partagés, A ne consulter désormais, que sur papier glacé, Refroidit toute notre âme esseulée, Nous transperce, tel une lame acérée ; Amis tendrement aimés, demain, je m’en vais, Vers d’autres placards et tiroirs vidés, J’y emplirai le vide laissé, par des locataires pressés, Qui verront, à leur tour, s’envoler, leurs douces amitiés ; Le tourbillon de la vie nous entraîne dans sa mélodie, Mais, nous sépare, hélas, de nos précieux amis… ! Domie
SAINT MALO, festival international «étonnants voyageurs»source : maville. com
Créé en 1990, ce festival de littérature réunit chaque année à Saint Malo, le temps d’un weekend, plus de 200 auteurs venus du monde entier au Centre des Congrès ainsi qu’en 25 lieux de la ville. Il est fréquenté par pus de 60,000 visiteurs. Chaque année, un thème différent est proposé.
QUIMPER, salon du roman policier – source: site internet Actu.fr, Bretagne
Organisé depuis 2018 par une association d’auteurs finistériens, il se tient sur 2 jours au Jardin de l’Evêché à Quimper et couvre tous les thèmes du roman noir.
Plus d’infos sur www.facebook.com/lassassinhabitedansle29/
L’association organise également un salon du roman policier à Locronan et à Morlaix
QUINTIN, salon du livre de caractère
Association Livre de Caractère Mairie de Quintin – 22800 Quintin contact@livredecaractere.fr
Quelques mois après mon départ en retraite, j’ai réalisé mon rêve de petite fille : partir à la découverte du Pérou. Quelles impressions premières ? paysages grandioses, sites exceptionnels, couleurs, simplicité et extrême gentillesse des Péruviens . Le dépaysement est total. Arrivée à Lima au bord du Pacifique, ville économique du pays, sans véritable attrait hormis son centre historique autour de la Plaza Mayor. Puis envol vers Aréquipa (alt. 2380m) très jolie petite ville blanche souvent comparée aux citées andalouses et dominée par le volcan Misti (5822m). J’ai été impressionnée par les nombreux panneaux, à l’hôtel, nous indiquant les points près desquels il fallait se réfugier en cas de tremblement de terre ! Après on s’habitue ! Direction ensuite les paysages que je souhaitais découvrir, dont les incontournables :
1 – LaCordillère des Andes
La Traversée de las Pampas de Canahuas, paradis des lamas, vigognes et alpagas, que j’ai eu la chance de voir nombreux et d’approcher car ces animaux vivent en semi liberté sur l’Altiplano.
Les kilomètres défilant, l’air se fait de plus en plus rare car l’altitude augmente au fur et à mesure. Pour palier au mal des montagnes, il nous est conseillé de boire du Maté de Coca et « machouiller » des feuilles de coca ! En tous cas, très efficace pour moi car je n’ai pas été malade et ai pu apprécier ces merveilleux paysages tous plus grandioses les uns que les autres. Le point culminant du circuit que j’ai pratiqué est à 4528 mètres mais la route est entourée de montagnes qui, elles, dépassent les 6000 m !
Las Pampas de CanahuasAlpagas des PampasCouleurs de Pampas
2 –Lac Titicaca
Tribu des indiens Uros
Il s’étend sur 8300 km2.Sur la rive la plus longue, il mesure 194 km et à l’endroit le plus large 65 km pour une profondeur maximale de 300 m. C’est le lac navigable le plus haut au monde à une altitude de 3822m. Au petit matin, toujours sous un ciel bleu pur, nous avons embarqué de Puno, à bord d’un petit bateau pour visiter les iles flottantes des indiens Uros. Ces îles entièrement artificielles ont été créées au 13ème siècle par les indiens Ameyras pour échapper aux incas, la tribu rivale. Les habitations, mobiliers, et embarcations étaient, et sont toujours, fabriqués avec une espèce de roseau local, le totora.
Habitations et moyens de locomotion
A la descente du bateau, j’ai été surprise car il y avait du gel qui recouvrait de blanc le sol et le rendait très glissant. La température est remontée assez vite mais dépasse rarement 10° même en juin. Je me souviendrai longtemps de cette visite où nous avons pu nous familiariser avec le mode de vie des Uros, le tout dans une explosion de couleurs grâce à leur vêtement et à leur artisanat très riche.
Uros et couleurs
Le col de la Raya (alt.4335m) sert de ligne de démarcation entre l’altiplano et la zone andine. En le descendant, le paysage change et les terres agricoles dominent. Les champs de maïs (il en existe des centaines de variétés) forment un patchwork coloré de blanc, rouge, jaune, noir, vert car les paysans les font sécher au soleil. Ils ne sont pas mécanisés et il n’est pas rare de les voir battre le blé, à la force des bras sur de toutes petites parcelles. L’espérance de vie est d’ailleurs très faible, en cause la dureté du travail, le froid intense, l’alcoolisme et le manque de soins dans ces villages reculés où l’altitude est très élevée. C’est une vallée plus riche car plus fertile et la route est jalonnée de petites échoppes ou restaurants qui vendent des cochons d’Inde cuits à la broche. C’est une grande spécialité du Pérou, j’en ai d’ailleurs goûté et cela ressemble beaucoup au lapin !
3 – Les Salines de Maras
Les salines de Maras
Elles sont situées à 150 km de Cuzco, sur le versant abrupt du plateau qui domine la vallée des Incas, à 3300 m d’altitude. Une source surgit et donne naissance à un petit ruisseau saturé en chlorure de sodium, ingénieusement exploitée par les Incas pour la construction de salines, on compte 3600 petits bassins qui nourrissent encore 800 familles. La mer étant éloignée dans cette contrée, le sel constitue une véritable ressource et richesse.
Plateaux de salines
4 – Cuzco (alt. 3300m)
La ville de Cuzco
Cette cité fût pendant trois siècles « le centre du monde » du royaume Inca. J’ai eu la chance de visiter cette jolie ville coloniale, aux balcons en bois ouvragés de couleur bleue, un 21 juin, jour du solstice d’hiver. Ce jour-là, la ville est en fête, comme d’ailleurs tous les villages alentour et mes yeux n’étaient pas assez grands pour voir toute la magnificence des défilés en costumes chamarrés, au son de la musique andine. Ces vêtements si joliment colorés, indiquent le statut social et le lieu d’origine de ceux qui les portent.
Festivités du solstice d’hiver
Visite également du grand marché couvert où se mêlent senteurs, couleurs et saveurs. On peut voir de nombreux étals de fœtus de lamas, qui sont paraît-il très appréciés pour leurs nombreuses vertus !
5 – Le Machu Pichu
Machu Pichu
C’est le grand jour ! découverte du point d’orgue de ce voyage si varié et captivant : Le Machu Pichu, site exceptionnel, situé dans la Cordillère des Andes, aux limites de la forêt amazonienne. Il faut le mériter et sa visite est soumise à un contrôle strict. Mais je ne l’ai pas gravi à pieds, sacs à dos, comme certains courageux, que j’admire ! D’abord pour tous les touristes comme moi, train obligatoire à partir de la petite gare d’Ollantaytambo, qui longe la rivière sacrée, l’Urubamba, gros torrent de montagne. Puis montée en navette sur une petite route en lacets pour finir par environ 30 mn de marche sur un sentier de plus en plus raide. C’est assez difficile car l’altitude est élevée et se fait sentir. Heureusement, j’ai eu la chance de découvrir cette merveille par beau temps car la vue est paraît- il souvent obstruée par le brouillard où la pluie, fréquents à cet endroit. Arrivée au sommet à 2438 m, émerveillement total devant la prouesse des Incas dans ce site somptueux, mais très escarpé, découvert en 1867, enfoui dans la jungle. Tout autour, des sommets enneigés de 6000 m servent d’écrin à ce joyau. Au 15ème siècle, les Incas étaient des bâtisseurs hors pair, ils construisaient leurs édifices sur des fondations faites d’énormes blocs de pierres, joints sans mortier, bien calés les uns avec les autres et qui les rendaient antisismiques. Grâce à leur ingéniosité et à leur travail, ils pouvaient tenir un siège de 4 ans. Ils cultivaient pommes de terre, maïs entre autre, en terrasses, le long des flancs abrupts de la montagne.Leur connaissance en astronomie a été démontrée grâce à l’alignement de certains édifices.
Machu Pichu
6 – La forêt amazonienne péruvienne
Lac Sandoval
Après un survol de la forêt très dense, atterrissage à Puerto Maldonado, petite bourgade autrefois réputée pour la collecte du caoutchouc de l’hévéa et ensuite à la prospection de l’or. Après avoir emprunté une petite embarcation sur la rivière Madre de Dios, seul moyen de locomotion, nous avons atteint notre lodge en pleine forêt tropicale pour observer pendant 3 jours la faune et la flore locale. C’est une expérience unique ; les ouvertures donnent toutes sur l’extérieur et sont simplement protégées par des moustiquaires, ce qui permet d’être complètement immergé au cœur de la nature sauvage. C’est la nuit que la forêt se réveille et nous pouvons entendre les insectes, les oiseaux, les singes. Après mon appréhension du début, j’ai vraiment profité de ces instants magiques, loin de toute civilisation. Une petite excursion en barque sur le lac Sandoval, nous a permis de voir des loutres, caïmans, alligators, tortues, perroquets, singes dans leur milieu naturel.
La chapelle se trouve dans la campagne de Belz au village de Kernours. Elle a été édifiée à la fin du XVIIème siècle ; elle possède une nef rectangulaire, un clocheton en arcade et des ouvertures plein cintre.
La fontaine est située à une centaine de mètres de la chapelle, dans un bassin pavé. Elle abrite une niche dans laquelle se trouve sans doute la statue de Notre Dame de la Clarté.
Source : Notice de visite disponible à l’entrée de la chapelle
Le site religieux de Saint Cado comprend une chapelle, un calvaire et une fontaine
LA CHAPELLE
La chapelle dédiée à Saint Cado se trouve sur l’île du même nom dans la ria d’ETEL sur la commune de BELZ dans le Morbihan.
Histoire
Fils d’un prince de Glamorgan au Pays de Galles, le moine Cadoc vint en Armorique entre le Vème et le VIIème siècle avec nombre de ses compatriotes pour fuir l’invasion saxonne. Il construisit un oratoire sur l’île qui porte son nom. On lui attribue la construction de la chaussée de cent mètres qui relie l’île au continent. L’île fut envahie par des pirates saxons qui le chassèrent.
St Cado
Des inscriptions peintes dans la chapelle rappellent cet épisode de la vie de Saint Cado. Il retourna dans son pays d’origine où il fut sacré évêque et mourut.
Ruinée par les ravages saxons, la communauté monastique fut reconstituée au XIème siècle, puis rattachée à l’abbaye de Quimperlé avant de disparaître. De cette époque il ne reste que la chapelle.
Extérieur
La chapelle fut construite au XIIème siècle mais a subi diverses transformations. Elle a été restaurée en 1959-1960 sous la direction des Beaux-Arts.
Elle est du style roman dans sa partie principale : le choeur et la nef. Le portail ouest est du XVIème siècle et la chapelle sud est moderne en replacement d’une construction antérieure.
Menant au porche sud, des bancs de pierre sont adossés à la maconnerie.
Intérieur
Le choeur étroit, avec abside semi-circulaire et charpente apparente est éclairé par trois fenêtres ; celle du centre et celle de gauche sont d’origine. A l’entrée du choeur, on remarque les arcatures romanes. A gauche du choeur, à l’emplacement d’une porte bouchée, se trouve une piéta du XVème siècle. A droite du choeur, se trouve un autel en pierres surmonté d’une petite fenêtre et d’un vitrail.
Dans la chapelle sud, figurent les statues de Saint Marc et de Saint Yves. Il faut remarquer le lit de Saint Cado en pierres taillées avec son oreiller de pierre auquel on prête la guérison de la surdité. Au-dessus du lit de Saint Cado, on remarque également le trois mâts que l’on porte en procession le jour du pardon, le 3ème dimanche de septembre.
La nef comporte une voûte aux poutres apparentes, un beau bénitier de pierre, une fenêtre étroite évasée, la statue de Saint Roch. Au fond de la nef, se trouve la tribune avec ses panneaux de bois sculptés du XVIème siècle. Un escalier de pierre y conduit. Contre le mur nord on remarque la statue de bois de Saint Cado.
LE CALVAIRE
Un calvaire de pierre monumental, érigé en 1822, se dresse à quelques mètres de la chapelle; il se compose de trois larges escaliers et de quatre piliers ornés de têtes d’anges.
LA FONTAINE
Elle se trouve sur la côte est de l’île, en contrebas de la chapelle. Elle est dédiée à Saint Cado. Elle comprend la fontaine proprement dite et un bassin auquel on accède par deux escaliers. Elle est envahie à marée haute. Elle fut restaurée en 1936.
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Bravo à vous tous, qui nous avez montré vos formidables talents, qui nous avez enchantés pendant ce temps mémorable d’un confinement qui figurera dans les livres d’histoire en souhaitant que, sur un autre que celui qui vous applaudit ci-dessus, il n’y ait pas même une demi-ligne car ça serait alors très, très mauvais signe !
Merci à Marion , Anne, Monique, Elia, Lucie, Francine et Monique, Michèle, Arnaud, Aurélie, Marcel, Anne-Marie, Christine, Dominique, Norbert et Aurélie, Imaane, Martine et Jean-Claude, Jean, Marie-Josée, Marie-Christine, Marie-Noëlle, Nadine, Pauline et Yves !
Jacques Pellen vient de décéder de cette saloperie de coronavirus ce mardi 21 avril 2020.
Hommage de Pierre Monfort : « Je l’ai connu dans les années 1970 lorsqu’il venait faire quelques « boeufs » avec nous dans l’appartement où nous habitions avec mes frères à Brest. La dernière fois que je l’ai revu, c’était lors d’un concert qu’il a donné en 2014 avec deux de ses compagnons à Nevez, au festival de jazz de Jazzy Krampouez. Nous ne nous étions pas revus depuis une quarantaine d ‘années et il ne m’a pas reconnu. Excédé par les nombreuses photos que je faisais de lui pendant le concert, il m’a demandé d’arrêter de le photographier. Jacques n’aimait pas la lumière, ni les photographes. Il était la modestie même et pourtant son talent était à l’équivalent des plus grands guitaristes du moment. Un grand musicien ! «
Jacques Pellen – concert à Névez en 2014
Hommage d’Yves Monfort : J’ai connu Jacques en 1973 : à quatre mois près nous avions le même âge, et nous étions tous les deux jeunes lycéens à Kérichen. Comme beaucoup, nous étions l’un et l’autre en pleine découverte (passionnée ! ) de la guitare, mais dans des voies très différentes : Jacques était déjà plongé dans un apprentissage « savant », méthodique et rigoureux de l’instrument, cherchant à reproduire, sur une guitare acoustique, de la musique écrite (sous forme de tablatures, dont je découvris grâce à lui l’existence et le fonctionnement), quand j’étais moi-même, sous l’influence bienveillante de mon frère Pierre, porté sur une pratique totalement intuitive de la guitare, électrique cette fois. C’est ce qui fit la richesse et l’enthousiasme débordant de nos fréquentes rencontres guitaristiques, chacun ayant alors volontiers échangé son style pour celui de l’autre… A l’ heure où j’écris ces lignes, je suis toujours en possession de deux disques noirs qui me viennent de lui, et de cette période : Steve Waring « Spécial guitare » (avec toutes les tablatures, précise la pochette ! ) et John Renbourn « So clear ». S’il en a gardé un de moi, ce pourrait bien être un album de Rory Gallagher… Mais, à cette époque, la plus belle découverte que je lui dois, c’est à coup sûr le premier album de Pierre Bensusan, « Près de Paris ». Ceux qui connaissent ce disque doivent savoir que Jacques jouait comme ça. Mettez-vous à ma place : oui, j’aurais donné ma chemise pour jouer comme lui… Dans la foulée, il a joué en électrique quelques mois dans le groupe de hard-rock que nous avions alors, histoire pour lui de peaufiner son apprentissage dans un style plus rock. Mais ses goûts allaient déjà davantage vers un John MacLaughlin et son nouveau groupe Shakti. Il mit donc rapidement un terme à son parcours de hard rocker. Plus tard, nos chemins se sont à nouveau croisés à l’ Ecole Normale de Quimper où il est entré en 1976. Mais il a rapidement changé de voie. Je suis devenu instit’, lui musicien. Nous ne nous sommes plus jamais revus. Pour autant, j’ai continué à suivre son parcours de musicien, et je voudrais proposer à tous l’écoute attentive de l’un de ses plus beaux albums, sorti en 2007 : Lament for the children. On trouvera là la pleine puissance de ses capacités d’écriture, en même temps que la révélation de son jeu de guitare si particulier, synthèse de tous les styles qu’il aura aimé aborder tout au long de sa vie. Pour terminer, un mot de lui que je n’ai jamais oublié. Contrairement à beaucoup d’entre nous dans les années 70, il était déjà pétri, adolescent, d’une grande culture musicale qui lui venait de sa famille. Il parlait souvent de Satie, Messiaen, Debussy…La première note que j’ai entendue de ce dernier, ce fut chez Jacques, à Kérinou, en 1974. Très déstabilisé par ce qu’il me faisait entendre, je lui dis :
…mais ça sonne faux !
…pas faux ! …dissonant !… Il m’a fallu trente ans pour me rendre compte qu’il avait raison. Autrement dit, il avait déjà, à l’époque, trente ans d’avance sur moi… Kenavo, mon cher ami, et passe bien le bonjour à Gabriel Fauré de ma part.
Jacques Pellen – concert à Névez en 2014
Hommage de Jean-Bernard Monfort : « quelle tristesse , j’ai bien connu Jacques, qui était charmant, et d ‘une modestie à toute épreuve, bien qu’excellent guitariste : il avait remplacé Yves au sein de notre groupe, ‘Badge’, pendant la durée du service militaire du frangin ! Toutes mes condoléances à sa famille, et à Yves, mon frangin, également, qui fut, pour lui, et durant de longues années, je pense, un véritable ami ! RIP my friend, et bonne route à toi ! »
Hommage de Dan-Ar-Braz : Jacques tu étais pour moi un mystère émouvant, un habitant de ma jeunesse, un questionneur pertinent et enrichissant, un magistral artisan musicien, criblé de ces doutes qui nous font grandir, appliqué, d’une façon tellement particulière qu’il m’est difficile de la décrire. Une belle personne pour qui j’avais un immense respect et que j’aimais profondément , un incroyable musicien oui, je n’ai rien d’autre à dire que mon immense tristesse, respect, et mes larmes (Dan ar Braz, 21/04/2020)
Hommage musical de Dan-Ar-Braz et David Le Port
Hommage de Dan-Ar-Braz (Le Télégramme du 21/04/2020) : Dan Ar Braz et Jacques Pellen se connaissaient depuis plusieurs décennies, les deux hommes ayant notamment été associés dans le célèbre projet « L’héritage des Celtes ». Hier, alors qu’il était profondément bouleversé par la disparition de celui qui fut à la fois un ami et un complice guitariste hors pair, le Quimpérois voulait se souvenir de la période la plus récente et en particulier du trio, aux allures d’accord parfait, qu’il formait encore en février dernier avec Jacques Pellen et David Er Porth, et qui a tourné pendant quelques mois en Bretagne et en Normandie : « Quand je repense à tout ce que nous avons vécu, je suis heureux d’avoir pu mener cette dernière aventure, c’est une consolation en ces moments de grande tristesse. C’était en fait un quartet, il ne faut pas oublier José au son, et tout le monde y était heureux, sur scène comme à l’extérieur. en harmonie. Je l’ai senti relâché, rayonnant, dans ces petites salles où on ne s’occupait que de guitare ». Et Dan Ar Braz d’ajouter : « Jacques était quelqu’un un peu sur la défensive, méfiant, qui avait besoin d’être en confiance. Il était généreux et d’une grande gentillesse, mais il fallait le respecter, le laisser venir, sinon il pouvait se fermer. Notamment avec les photographes… Il m’impressionnait, par des doutes sur son travail de musicien, qui lui faisaient dire parfois qu’il aurait voulu être balayeur. J’étais surtout impressionné, alors qu’il jouait toujours avec sérieux et curiosité mes « petites ritournelles », par sa science de la guitare. J’ai découvert qu’il avait appris tous mes vieux morceaux et qu’il était capable d’interpréter des choses de moi qu’il avait entendues dans les années 1980 à la MJC de l’Harteloire à Brest et que je n’étais même plus capable de jouer moi-même. Cela faisait partie de son attention aux autres, presque comme une forme de dévotion. C’était très touchant. »
Hommage de Didier Squiban (Le Télégramme du 21/04/2020) : « Pour tous ceux qui ont connu Jacques Pellen, et ceux qui l’ont écouté ou vu sur scène, c’est un grand vide. Nous perdons un copain, et un grand musicien, un « mec » qui recherchait la perfection et savait prendre des risques. Il était fédérateur et savait toujours s’entourer des meilleurs musiciens. Il pouvait avoir un sacré caractère de cochon, mais c’est son intelligence, sa culture et son sens de l’écoute que je retiendrai.De même que la façon très touchante dont il faisait vivre le répertoire de Pierre-Yves Moign ou de Kristen Noguès »
Grace à la complicité d’Anne-Marie Picollec et à la gentillesse des propriétaires concernés (un grand merci spécial pour la réalisation de cette page à Catherine Thaeron Golden) , il m’est donné de pouvoir contempler d’authentiques costumes bretons, non pas ceux que l’on confectionne parfois aujourd’hui à l’occasion de défilés et de fêtes touristiques en se fondant sur des modèles d’époque, mais bien des pièces de costume d’origine, fièrement portés par nos aînés et qui représentent des centaines d’heures d’un méticuleux travail de confection.
Je ne veux pas garder pour moi les images de ces monuments culturels. C’est donc avec un immense plaisir que je vous fais partager mes dernières découvertes. Je ne les commente pas, elles parlent d’elles-mêmes et démontrent la richesse du patrimoine breton dans le domaine vestimentaire. Dans un prochain article, je donnerai la parole à Pascal Jaouen, grand artiste en broderie bretonne et qui a fait son métier de la transmission du savoir-faire dans ce domaine. La vitalité de ses écoles (et notamment celle de Quimper) est la démonstration de l’intérêt et de l’ampleur des vocations que suscite cet art majeur breton !
NOTA : Toutes ces pièces de costume perlées ont été portées par la grand-mère de Catherine, Marié Rosalie Thaeron, née Guillou, de Kerguillaouët en Névez. Le costume de bord et le costume à fils or et argent ont été portés par son arrière grand-mère, Catherine Guillou, née Sellin, de Kerascoët en Nevez.
Une fois n’est pas coutume, Armorique.net nous emmène aujourd’hui en dehors des limites de notre belle région ! Il s’agit aujourd’hui de suivre le parcours en Val-de-Loire de la duchesse Anne, une des personnalités les plus marquantes de l’histoire de la Bretagne. Cette épopée médiévale va principalement se situer en Touraine, une région dans laquelle Anne de Bretagne a séjourné de nombreuses années suite à son premier mariage avec le roi de France Charles VIII.
Un peu d’histoire, d’abord : née en 1477 à Nantes, au château des ducs de Bretagne, Anne de Bretagne est la fille de François II, duc de Bretagne et en l’absence d’héritier mâle, la question de son mariage est éminemment politique. Cela va déterminer l’avenir du duché de Bretagne, objet de nombreuses convoitises depuis les guerres de succession et la guerre de cent ans. A la disparition de son père en 1488, le Royaume de France demande la tutelle d’Anne et de sa sœur, ce qui lui est refusé. Le roi Charles VIII décide alors de rentrer en guerre contre le duché. Âgée de 13 ans, Anne de Bretagne épouse alors par procuration Maximilien 1er, roi des Romains, ce mariage confortant les alliances avec les ennemis de la France. Ceci est vécu comme un nouvel affront, ce qui va conduire Charles VIII à intensifier sa campagne militaire… Les forces bretonnes vont connaître des défaites, et le siège de Rennes va marquer la fin du conflit : Anne de Bretagne est contrainte, avec l’appui de la papauté, à se fiancer au roi de France. Le mariage, scellant définitivement le destin de la Bretagne aura lieu au château de Langeais, en décembre 1491…
Commençons donc ici notre visite, et arrêtons nous à Langeais, pour cette première étape. Langeais est située à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Tours, sur les bords de la Loire. C’est une très jolie ville avec un impressionnant château médiéval en plein centre, visible au détour des différentes rues : un paysage exceptionnel, et un endroit où il fait bon flâner un jour de beau temps… on peut aussi marquer une pause avec la présence de terrasses et restaurants pratiquement au pied de l’édifice. La visite du château, reconstruit à partir de 1465 sur les ruines de l’ancienne forteresse médiévale dont il ne subsiste que le donjon, permettra entre autres de découvrir une reconstitution du mariage d’Anne de Bretagne et de Charles VIII.
Poursuivons maintenant notre périple en nous rendant cette fois à l’est de Tours, toujours sur les bords de la Loire, pour nous rendre à Amboise : le château royal, site majestueux, est un haut lieu de l’Histoire de France classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Là encore, on pourra observer de nombreux témoignages de la présence de la Reine de France Anne qui y vécut avec Charles VIII. Ce dernier réalisera de nombreux travaux à Amboise pour le transformer en un palais somptueux, et parmi les armoiries des nombreux souverains qui y séjournèrent (de Charles VII à Henri II) on pourra remarquer en de nombreux endroits la présence mêlée du lys et de l’hermine. Charles VIII connaîtra une fin tragique à Amboise, puisqu’il va se heurter la tête à un linteau et mourra des suites de cet accident peu glorieux en 1498.
La visite du château royal d’Amboise permet de découvrir de nombreuses salles et des édifices richement décorés, dont certains ont été construits spécialement pour la reine, tels que la chapelle Saint-Hubert ou le logis des sept vertus. On y trouve aussi des collections de tableaux réalisés à la demande des occupants successifs, et aussi deux portraits contemporains de Charles VIII et Anne de Bretagne inspirés par ceux de Jean Pérréal en 1495.
Parmi d’autres curiosités, on peut citer le superbe jardin et aussi la tombe de Léonard de Vinci, qui vécut les dernières années de sa vie à Amboise, installé par François 1er,,,, dans le château du Clos Lucé situé à quelques centaines de mètres du palais royal et lié à ce dernier par un passage souterrain qu’empruntait souvent le roi pour rendre visite à son ami et mentor.
Le château du Clos Lucé, d’ailleurs, va constituer une autre étape d’importance sur le parcours d’Anne de Bretagne en Val-de-Loire : en effet, même si la visite de cet endroit est aujourd’hui principalement axée sur les inventions et l’histoire de Léonard de Vinci, on y trouve des éléments se rapportant à la Reine Anne qui y vécut quelques temps, le château ayant été transformé en « lieu de plaisance » par Charles VIII dans la continuité des travaux de rénovation du château d’Amboise. On peut y visiter une chapelle gothique, construite par le souverain pour son épouse : cet oratoire constituait une pièce sacrée dédiée à la prière où la reine avait l’habitude de méditer et de trouver refuge dans ses moments d’affliction, notamment suite à la perte de ses enfants en bas âge.
Pour faire le lien avec les deuils successifs qu’a connus Anne de Bretagne, on peut aussi poursuivre notre visite dans le centre historique de Tours, et parcourir la cathédrale Saint Gatien qui abrite « le tombeau des enfants de France » : il s’agit du tombeau des deux enfants qu’a eus la reine avec Charles VIII, Charles et Charles Orland morts respectivement à l’âge de 25 jours et de 3 ans. Initialement, ce tombeau a été érigé en 1506 dans la basilique Saint-Martin de Tours, qui fut en grande partie détruite lors de la Révolution. Ayant été préservé lors des destructions, le tombeau fut déplacé en 1815 dans la cathédrale Saint Gatien.
Enfin, dernière étape de notre visite en Touraine : un détour par la cité royale de Loches, située à une cinquantaine de kilomètres au sud est de Tours. Ici encore de nombreux endroits nous ramènent au thème principal de notre visite. En effet, Anne de Bretagne a séjourné fréquemment à Loches, imposante cité médiévale dans laquelle Charles VIII lui fera une nouvelle fois construire un oratoire à l’intérieur du logis royal.
La visite de cette place-forte située en haut d’un promontoire rocheux ne manque pas d’attraits : on peut citer le logis royal surplombant la vallée, les remparts datant du XIIème siècle ou encore le gigantesque donjon, parmi de nombreux autres éléments architecturaux et religieux remarquables qui contribuent à en faire un site exceptionnel.
Voilà, nous terminons cette visite en Touraine sur les traces d’Anne de Bretagne… Dans une prochaine balade en images, nous pourrons compléter ce parcours par la visite du château royal de Blois où la reine Anne vécut principalement après le décès de Charles VIII et son remariage au roi Louis XII. C’est d’ailleurs à Blois que s’éteindra Anne de Bretagne en 1514, à l’âge de 36 ans.
Mais restez patients, cela fera sans doute l’objet d’un prochain article sur Armorique.net !
Quelques ressources complémentaires pour approfondir le sujet :
Ca y est ! Nous l’attendions avec impatience ! Morwenne Le Normand et Ronan Pinc signent là leur premier album commun : Vanjet’Vo Mari-Louiz !
D’une très grande originalité, l’album met en lumière l’alliance du violoncelle qui est magistralement servi par la sensibilité de Ronan Pinc et la voix délicate et cristalline de Morwenn Le Normand. Le jeu des bruitages se mêle très astucieusement aux mélodies et ce, dès le premier morceau. On « vit » ainsi les mélodies.
Courez vite l’acquérir ! C’est un must, vous ne le regretterez pas !
Photo Beauvais Is Culture (http://culture.beauvais.fr)
(EXTRAIT de « Beauvais Is Culture » http://culture.beauvais.fr) :
Florent Monfort est saxophoniste et mène une carrière musicale en tant que soliste, chambriste, professeur et membre de jury à travers le monde (Corée du Sud, Taïwan, Russie, Etats-Unis, Finlande, Ukraine, Slovénie, Ex-Yougoslavie, Belgique, Hollande, Italie). Il se produit notamment à la Cité de la Musique, Radio-France, l’IRCAM, l’Opéra de Rennes, la Banque de France, dans les églises St-Merri et St-Eustache à Paris ainsi que dans de nombreux festivals.
Il est diplômé du Conservatoire national supérieur de musique de Paris où il a obtenu deux diplômes de second cycle supérieur en saxophone et en pédagogie (CA) ainsi qu’un diplôme de premier cycle supérieur en musique de chambre. Il se forme au métier de directeur d’établissement d’enseignement artistique à l’Institut National des Etudes Territoriales de Strasbourg.
Florent est par ailleurs lauréat de différents concours nationaux et internationaux : 1er prix au concours international de soliste « Jeunes talents de l’Ouest » (France) et au concours de musique de chambre Arjau (Espagne), 2ème prix des concours de musique de chambre internationaux Saxiana et Zinetti (Italie), prix spécial de la Fondation Yamaha lors du premier concours soliste Saxiana (France).
Il a fondé le quatuor de saxophone Neva, avec Nikita Zimin (Russie), Car-Emmanuel Fisbach et Vilaine Gestalder (France).
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Concerto for alto saxophone and band de Paul Creston ( Wind Band of the Mikhail Glinka Academy of Music of Dnipro in Festival « Music without Limits » – Ukraine – Conductor : Igor Gruzin – Soloist : Florent Monfort) (Extrait sur Youtube):
Après avoir débuté le violon à l’âge de 5 ans, Valeria Monfort-Suchkova découvre le piano et intègre rapidement le conservatoire Tchaïkovsky de Moscou, l’établissement musical le plus prestigieux de Russie. Sept années plus tard, elle suit son goût pour la musique et entre au Conservatoire Gnessin de Moscou. Durant ses études, Valeria remporte plusieurs premiers prix lors de concours nationaux et internationaux (Helsengor-Danemark, Kiev-Ukraine, Pyucerda-Espagne, Moscou-Russie).
Valeria se produit dans de nombreux pays comme le Nigeria, l’Espagne, la Belgique, la Russie et la France aux côtés de nombreux musiciens et de talent.
Elle est actuellement accompagnatrice au Conservatoire à Rayonnement Régional de Cergy-Pontoise. Elle a également été accompagnatrice principale de la classe de violoncelle du Conservatoire Tchaïkovsky de Moscou avant sa venue en France.
Particulièrement attirée par la musique de chambre et parallèlement à ses études en Russie, Valeria intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 2007 dans le but de se perfectionner. Elle y obtient un Diplôme de Formation Supérieur en accompagnement piano (classe de Jean Koerner) en juin 2009. Elle y complète actuellement son cursus musical en formation supérieure de musique de chambre en formation sonate aux côtés de son mari saxophoniste, Florent Monfort.
Florent Monfort est son principal partenaire musical, ils se produisent régulièrement en Russie et en France lors de divers récitals. lIs sont également lauréats de plusieurs concours internationaux de musique de chambre. Son expérience et ses rencontres l’amèneront à jouer aux côtés de nombreux musiciens ou chanteurs talentueux.
Valeria Monfort-Suchkova est actuellement accompagnatrice « vents » au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Bourg-La-Reine (région parisienne) ainsi qu’accompagnatrice de la classe de chant du Conservatoire à Rayonnement Départemental de Romainville.
(Intermezzo Brahms 1 par Valeria) :
(Intermezzo Brahms 2 par Valeria) :
(Intermezzo Brahms 3 par Valeria) :
Impromptu op 90 n° 3 de Schubert par Florent et Valeria :
Escualo d’A. Piazzolla par Florent et Valeria :
Sonatine1(M.Ravel-Arrgt D.Walter) par Florent et Valéria :
Sonatine2(M.Ravel-Arrgt D.Walter) par Florent et Valéria :
Sonatine3(M.Ravel-Arrgt D.Walter) par Florent et Valéria :
Run, Bird (T. Yoshimatsu) par Florent et Valéria :
Sing, Bird (T. Yoshimatsu) par Florent et Valéria :
Mr et Mme Scoazec font partie de tous les bretons qui, après avoir quitté leur région d’origine, souvent pour des raisons professionnelles, sont revenus s’ancrer en Bretagne, non loin de leurs lieux de vie antérieure, fréquemment de ceux de leur naissance.
C’est donc chez eux, dans la région de Concarneau, qu’ils m’ont accueilli pour me confier pendant quelques jours le trésor de leurs aînés, costumes et accessoires faits-main, magnifiquement brodés, portés par leurs parents et leurs proches, au moment des fêtes comme aux jours ordinaires.
Avant d’ouvrir la malle aux trésors, laissez-moi vous présenter tout d’abord ceux qui les ont portés et vers qui vont les souvenirs émus de Daniel et de Marie-Renée. comme notre reconnaissance :
Grands Parents maternels de Daniel Scoazec. En bas, à gauche, sa maman Marcelle dite Anna (vers 1914)
Yves et Catherine Tocquet, grands-parents paternels de Mme Scoazec
Louis Scoazec, père de Daniel avec sa mère, Louise Scoazec née Quéroué qui porte la coiffe de Concarneau (vers 1916)
Madame Drouglazet, épouse Tocquet, maman de Marie-Renée Scoazec, portant le costume présenté dans ce témoignage (vers 1940)
Anna, Philomène et Rose Marec, grand-mère de Marie-Renée Scoazec. Tenues du quotidien (vers 1986)
Yves Tocquet et Anna Drouglazet lors de leur mariage (1943)
Mariage d’Yves Tocquet et d’Anna Drouglazet (1943)
Anna Garrec, épouse Scoazec à Lanriec . Elle porte la petite coiffe de Concarneau (vers 1908)
Parmi les trésors que m’ont confié Daniel et Marie-Renée, j’ai retenu plusieurs de ces joyaux pour vous les présenter. Cliquez sur chacune de ces photographies pour en obtenir l’agrandissement ! Je vous laisse admirer :
1 – La jupe brodée perlée, roses bleues sur fond de velours noir :
2 – Le tablier bleu intégralement perlé, reprenant les motifs de la jupe :
3 – le chupenn correspondant, fleurs bleues sur velours noir :
4 – Le jupon brodé perlé, rose, noir et or sur fond blanc :
5 – Les coiffes et dalet (noter la différence de broderie sur chacune des coiffes « du quotidien » ) :
Merci à Daniel et Marie-Renée Scoazec pour leur accueil, leur gentillesse et leur témoignage. C’est ainsi que, bien au-delà de notre chère Bretagne, nous témoignons – non pas refermés sur nous-mêmes mais ouverts sur le monde – de la créativité et de la beauté des ouvrages de nos aînés et permettons de les contempler et sans aucun doute de les reproduire, donc de les pérenniser !
Groupe mythique, Dremmwel a su fidéliser les fans de musique et de danse bretonne. Il a contribué à faire connaître l’expression bretonne dans plusieurs pays, en mettant en avant l’authenticité de la formation, la variété de ses compositions, son ouverture aux sons, aux musiques et aux instruments d’autres cultures. Bon anniversaire Dremmwel !
A cette occasion, j’ai souhaité les rencontrer et vous faire partager leur originalité et leur passion sous une forme inhabituelle sur armorique.net : l’interview. Au nom du groupe, Dominique Le Guichaoua, figure historique de Dremmwel, a accepté de jouer le jeu. Voici donc Dremmwel, by Dremmwel, avec la complicité de votre serviteur…
Dominique Le Guichaoua – Photo John Meul
armorique : Quelle est votre analyse des succès que connaît Dremmwel quand le groupe se produit en Corse, en Amérique du Nord, au Pays de Galle, en Ecosse, en Allemagne… ?
Dominique : Les anglais disposent d’un mot assez juste : genuine qui a plusieurs fois été utilisé pour nous présenter. Nous avons toujours associé la musique traditionnelle à nos inspirations en veillant à un certain équilibre entre les deux et en essayant de trouver la meilleure instrumentation tout en laissant aux auditeurs le loisir de se laisser emporter. Il est arrivé qu’à l’étranger des gens soient interpellés par nos sonorités et qu’ils aient un peu de mal à en identifier l’origine. C’est cette curiosité qui rend ce genre de situation passionnante.
Café du Port Ile Tudy. Août 2013. Avec l’écossais Rob Gibson. Photo Gilles Garin
armorique : Le rapprochement de votre musique avec celles du Paraguay, de l’Amérique du Nord, du Pays Basque est-il juste le fruit du hasard ou une volonté assumée d’ouverture de la musique bretonne au Monde ?
Dominique : Incontestablement une volonté assumée et surtout le plaisir de l’aventure humaine et musicale sans que cela corresponde à une recherche forcenée. Nos rencontres et collaborations ont souvent été le fruit du hasard ou de rapprochement par des réseaux de connaissances avec parfois des méandres assez sinueux entre les premiers contacts et le résultat final. En dehors de musiciens étrangers, nous avons également concrétisé des projets plus ou moins sophistiqués avec des artistes bretons tous très différents comme : Pascal Lamour, les Repris de Justesse, les Kanerien Langazel et bien sur, Louise Ebrel que nous avons accompagnée avec l’idée de mettre en valeur sa voix singulière, son accent et la belle prononciation des chants bretons, ceci sans surcharge musicale. Nous avons également fait appel à plusieurs autres instrumentistes issus de divers milieux : jazz, bagad, manouche, fanfare…Une façon de résister à l’entre-soi.
Dremmwel trio – 1986 – Hervé Villieu – Dominique Le Guichaoua – René Marchand. Photo Fanch Hémery
armorique : 30 ans d’existence, c’est énorme ! Quelles ont été les étapes majeures de l’évolution du groupe depuis la constitution du trio initial en 1986 ?
Dominique : Le trio initial est né du désir d’un couple de sonneurs d’étoffer sa formule suite à un voyage au Pays de Galles. S’en est suivi une demi-douzaine d’années de recherches et de tâtonnements avec un changement assez fréquent de musiciens. L’arrivée du harpiste Marin Lhopiteau et du guitariste Daniel Cadiou a radicalement changé la donne et apporté une stabilité au groupe, cela depuis 1993. Nous avons longtemps joué à quatre avant d’intégrer un batteur percussionniste après la sortie de «Glazig» notre second album. Depuis quelques années, la contrebasse est venue compléter des sonorités qui nous faisaient défaut.
The small nations festival – Llandovery – Pays de Galles – Photo Anaig Loisel
armorique : La musique de Dremmwel est-elle pour vous plutôt principalement une musique à danser ou une musique à écouter ?
Dominique : Plus de la moitié de notre répertoire est constitué de musique à danser. Cependant nous avons toujours arrangé nos morceaux afin que ceux qui seulement les écoutent puissent y trouver un certain intérêt. Le reste du répertoire est tout aussi personnel avec des compositions faisant de la même manière appel à la tradition et aux libertés que nous nous accordons. Composer de la musique pour la danse c’est obéir à un cahier des charges et surtout bien connaître le sujet sur lequel on travaille. Cela requiert une bonne observation, de nombreuses vérifications, le goût pour l’écoute d’antécédents anciens et également celui du modelage de toutes les sources à portée de main grâce aux diverses recherches et collectages qui ont pu être menés depuis des décennies.
Dremmwel avec Louise Ebrel. Photo Laurent Grall Rousseau
armorique : Vous puisez souvent vos sources dans les recueils de Dastum et produisez des arrangements originaux à partir de ces musiques traditionnelles anciennes. Procédez-vous parfois à de la composition pure, sans partir d’un thème traditionnel retrouvé ?
Dominique : Plusieurs titres sont nés sans référence à des mélodies traditionnelles existantes. Ces morceaux naissent spontanément, parfois à partir de courtes improvisations lors de répétitions. Ils peuvent aussi naître au cœur d’un ordinateur par assemblages et s’affiner au fur et à mesure qu’ils sont joués par les instruments. Cela peut prendre beaucoup de temps car les créations deviennent plus intéressantes lorsqu’elles ont pris une certaine patine.
Dremmwel – 2016 – Photo Hervé Inisan
armorique : Lorsque, par exemple, vous sollicitez Mona Ar Beg pour l’écriture de textes, limitez-vous à lui transmettre votre musique ou l’engagez-vous sur un thème particulier à développer ?
Dominique : Nous l’avons sollicitée pour l’écriture d’une chanson à partir d’un conte. Son travail a consisté à versifier une histoire connue dans le nord-Finistère. Une fois le texte écrit nous l’avons fait vivre sur la musique, laquelle a été, dans ce cas précis, composée à partir de différentes sources mélodiques très localisées, dans le respect le plus strict possible de la danse.
Dremmwel – 1989 – René Marchand – Dominique Le Guichaoua – Jean-Marc Lesieur – Hervé Villieu. Photo Fanch Hémery
armorique : Comment expliquez-vous la longévité de Dremmwell, relativement exceptionnelle pour un groupe de musiciens ?
Dominique : Uniquement par le fait que nous n’avons jamais été pressés par le temps et que chacun de nos morceaux ou de nos productions correspondent au souhait d’exprimer des idées en mettant un point d’honneur à constamment nous renouveler. C’est toujours le cas aujourd’hui. De nouvelles compositions sont menées avec un nouvel élan de manière participative conduisant chaque membre du groupe à adapter voire reconsidérer sa pratique instrumentale.Un cahier des charges tacite nous dicte de ne pas répéter une idée que nous aurions déjà exploitée en amont.
Dremmwel-1995- Dans la cabane de Yann La Rouille au bord de l’Odet – Photo Fanch Hémery
armorique : De l’amitié à la musique, lequel est le facteur prépondérant, fédérateur de votre longévité ?
Dominique : L’idéal est que les deux soient d’égale importance, ce qui a été notre cas. D’où le plaisir de passer du temps à imaginer de nouveaux morceaux, à rechercher de nouvelles pistes et bien sûr d’être ensemble sur scène dans la meilleure osmose possible.
armorique : De l’ensemble des albums que vous avez produits, si l’on vous demandait de ne retenir qu’un seul morceau, lequel serait-il ?
Dominique : « A-hed-ar-ster » me semble résumer de manière assez fidèle la démarche créative de Dremmwel. Il y a dans ce morceau qui évoque l’Odet de la source à la mer, des ingrédients faisant plus ou moins référence à la musique traditionnelle mais également des colorations, des techniques instrumentales et des impressions particulières.
armorique : Dans le best-of « Traou Mad », on entend beaucoup d’instruments différents, mais pas de uillleann-pipes qui est pourtant un des instruments traditionnels de la musique celtique. Est-ce un hasard ou un choix délibéré ?
Dominique : Nous avons enregistré un uilleann-pipes sur notre premier album. Il était joué par Jean-Yves Le Pape.La question de l’instrumentation demeure un choix déterminant pour un groupe. Instrument du XXème siècle, donc de tradition récente, le uilleann-pipes, est associé à la musique irlandaise que d’aucuns considère comme celtique. Ce que l’on nomme musique celtique est un concept intellectuel relativement récent fait d’assemblages issus de divers territoires européens et de pensées panceltiques. Nous serions bien en peine de décrire la musique jouée au temps des anciens celtes…
Concert CLC 15.01.11 Le Guilvinec – Photo Lannick Vigouroux
armorique : Au-delà du partage de concerts et d’enregistrements avec d’autres groupes ou musiciens étrangers ou non-bretons, croyez-vous à la possibilité de concevoir des musiques qui allieraient rééllement ces différentes musicalités dans un son original, dépouillé de toute prépondérance ?
Dominique : Bien entendu et cela relève d’une réelle réflexion associant ethnomusicologie, techniques de composition et toujours la sacro-sainte imagination faisant appel à de nombreuses sources et disciplines, pas simplement musicales, comme la littérature, la philosophie, la physique ou les mathématiques. Des pièces contemporaines existent et, plus près de nous, on peut considérer par exemple que la regrettée harpiste Kristenn Noguès s’était engagée avec une certaine réussite dans cette direction. Pour ce qui nous concerne nous nous sommes modestement lancés dans le genre avec une pièce intitulée «Anam cara» enregistrée entre Quimper et Bilbao avec des improvisateurs basques qui n’étaient pas dépourvus d’idées.
armorique : J’ai appris que vous seriez rapidement devenus producteurs de vos albums. Est-ce bien le cas ?
Studio 13 .Quimper. Enregistrement album Troioù kaer. Marin Lhopiteau – Patrice Marzin. Photo Hervé Inisan
Dominique : Cela est devenu une évidence dès la parution de «Heol Loar» notre premier CD qui avait été produit par Coop Breizh. Sur la lancée de ce premier album, qui a été plutôt bien diffusé, nous avons tiré des conclusions : disposer de tout le temps nécessaire pour un enregistrement aussi précis que possible, continuer a solliciter des invités et choisir un ingé-son à la patte originale. Le hasard des rencontres nous a conduits à travailler avec Pascal Rueff, technicien atypique qui crée aujourd’hui des systèmes de diffusion sonore extrêmement prisés. Pour l’enregistrement du CD « Glazik » qui s’est déroulé à Plonéour-Lanvern dans la salle de projection privée de Nicole et Félix Le Garrec, là où a été monté le film mythique « Des Pierres contre des fusils », Pascal Rueff avait appliqué pour Dremmwel la méthode d’enregistrement utilisée en studio par la chanteuse américaine Rebecca Pidgeon : la création en amont d’une image sonore, en tenant compte de la particularité du studio, dans le but de limiter les interventions au mixage. Cet album a été enregistré avec un couple de micros savamment disposés. Trois mois de prises et autant de mixage. Nous sommes sortis de cette expérience épuisés mais riche de connaissances qui nous ont rendu beaucoup plus performants. Dans « Glazik » nous nous sommes autorisés beaucoup de liberté en faisant délibérément appel à des invités parfois éloignés du la musique bretonne. Nous avons également eu l’opportunité d’y insérer une brève interview de Polig Montjarret qui commente «An abad madeg» un morceau collecté par ses soins, que nous interprétons.
Pour tous les disques suivants nous avons travaillé avec Patrice Marzin. Ados, nous étions voisins et prenions le même bus pour nous rendre à l’école. Patrice a fait sa carrière dans le rock et la variété. Il a accompagné tout un tas d’artistes : Bo Didley, Calvin Russel, Hervé Villard, Hubert Félix Thiéfaine et collabore, depuis le milieu des années 80, à tous les albums de Gérard Manset. Son expérience de la scène et du studio nous a évidemment intéressés. C’est lui qui a réalisé le premier album d’Ar Re Yaouank, plusieurs CD également avec Soig Sibéril, Gwennyn, etc… Depuis l’album « Lans » nous poursuivons notre collaboration avec lui. Il est un peu notre directeur artistique lors de la production et joue sur les morceaux en fonction des envies.
armorique : 30 ans de musique ensemble en 2016, c’est un grand évènement qui se prépare. Comment allez-vous fêter cela ?
Dominique : Nous créons, tous les cinq ans, un événement correspondant à notre anniversaire. Cela s’appelle les «Nuits Glazig». Elles sont numérotées. La prochaine, (n°5) aura lieu le 15 octobre 2016 à Landrévarzec. Comme nous n’avons pas les moyens d’organiser, ne serait-ce qu’un mini festival, nous renouvelons le plateau à chaque fois en invitant quelques valeurs sûres, des figures historiques, des musiciens à découvrir et une carte blanche que nous proposons à l’occasion. C’est pour cette raison que les groupes invités ne viennent, en principe, qu’une seule fois.
armorique : Merci pour cet échange très riche, Dominique ! Je propose que nous fassions maintenant connaissance avec chacun des musiciens du groupe.
René Marchand – Photo Hervé Inisan
René Marchand :Après une année en tant que danseur au cercle celtique de Landrévarzec, confronté à une pénurie de musiciens, René Marchand se dévoue et apprend la bombarde en suivant les conseils d’Erwan Roparz. Sans de « vraies » bases mais après quelques mois de travail, le voila opérationnel. En 1975, il rencontre Dominique Le Guichaoua lors d’une sortie folklorique dans tous les sens du terme (NDLR : ….!). Ils n’ont cessé de sonner ensemble depuis. Après dix années d’intense activité, le couple de fest noz qui vient de participer à un voyage au Pays de Galles, se mue en trio. La base de Dremmwel vient d’être créée.
Dominique Le Guichaoua – Photo Hervé Inisan
Dominique Le Guichaoua : Découvre la musique bretonne de façon orale, grâce à son père. Débute, au début des années 70, avec René Marchand, un long parcours de sonneur en couple avant de devenir quelques temps l’accompagnateur de chanteurs et poètes : Thierry Gahinet, Mikaël Kerne, Jean Rio, Michel Jaunault…S’engage parallèlement, de façon autodidacte, dans l’apprentissage de la théorie musicale, de l’harmonie et de la guitare. Retour à la musique bretonne en 1986 avec la création de Dremmwel (avec René Marchand et Hervé Villieu). A collaboré au quotidien Ouest-France, à la revue Ar Men et chronique, depuis 1985, l’actualité des musiques traditionnelles dans la revue Trad Magazine. Intéressé par la diversité artistique, a reçu son premier grand choc musical grâce à sa rencontre avec le guitariste manouche Francis Alfred Moerman. Apprécie les croisements originaux entre divers interprètes et Dremmwel. S’intéresse à la création musicale, à l’improvisation et tend toujours une oreille curieuse aux sonorités du monde.
Marin Lhopiteau – Photo Hervé Inisan
Marin Lhopiteau :Marin Lhopiteau a commencé à s’intéresser à la musique traditionnelle lors de la vague du mouvement folk, au début des années 80. Il apprend le violon « à l’oreille » et joue dans des sessions ou groupes informels. Il découvre ensuite la harpe celtique, commence à en fabriquer et apprend à en jouer en prenant des cours avec Dominig Bouchaud au Conservatoire de musique de Quimper.
En 1988 il s’installe comme artisan facteur de harpe. Il joue alors avec le guitariste Daniel Cadiou dans plusieurs groupes. Tous les deux rejoignent Dremmwel en 1993.
Daniel Cadiou – Photo Hervé Inisan
Daniel Cadiou : « Comment ne pas oublier, à 14 ans, l’acquisition de ma première guitare, en 1968. Le Hall de la Musique à Quimper tenu par Fernando Cuadra existait déjà. Premiers accords, premiers barrés seul ou avec mes potes de la résidence. On attendait avec impatience la sortie du dernier 45 tours des Stones. Le Folk Club de Kerfeunteun n’était pas loin. Les années collège défilent. Deux années d’internat me permettent de beaucoup jouer et un premier groupe guitare, basse batterie et chant voit le jour. Que du bonheur… En1972 direction le Lycée de Lorient… Changement de répertoire, la vague celtique est au plus haut, le folk français aussi. Les cours de danses bretonne sont organisés dans le gymnase. Ils ne désemplissent pas.Le folk club du foyer des élèves fédère tout cela… Souvenirs intacts…1975 en route pour la capitale, le travail m’appelle, bien entendu avec ma guitare dans mes bagages. Mais celle-ci va rester sagement au coin. Durant quatre années, je vais essentiellement fréquenter les salles de concert et festivals…Le temps des découvertes… Retour à Quimper en 1979. Lors d’un repas de fin d’année parmi les clients du resto, lui, avait son accordéon diatonique et moi ma gratte dans le coffre de la voiture. La magie opère, valse, andro, gavotte, c’était reparti…. premiers pas sur les scènes des festoù noz : duo, trio, un premier groupe, un deuxième, mais clap de fin en 1993. Quelques semaines plus tard, la rencontre : Dremmwel ou le début de La Grande Aventure. »
Fabrice Carré – Photo Hervé Inisan
Fabrice Carré : Débute le piano classique à l’âge de 5 ans. Etudie la batterie avec Serge Luc à Paris tout en se consacrant à la guitare et la basse en autodidacte. De 1995 à 2004 : Production de 15 albums (composition / enregistrement) + 450 concerts (pop/rock celtique). De 1998 à 2013 il enseigne les musiques actuelles puis devient, en 2005, directeur dans l’enseignement artistique dans le Finistère. Actuellement directeur du Conservatoire de Quimperlé. Rejoint Dremmwel en 2010 avec l’envie de découvrir le lien danse/musique dans les musiques traditionnelles.
Marie Carré – Photo Hervé Inisan
Marie Carré : Originaire des Vosges,étudie le piano, le flûte traversière métal et la contrebasse. Musicienne intervenante en milieu scolaire : maternelle, primaire et milieu médico-éducatif. Chef de chœur et professeur de chant pour tous les âges et dans tous les répertoires. A intégré Dremmwel en 2012 en tant que contrebassiste.
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Dremmwel 2010 – Photo Agnès Perdriel
Pour aller plus loin, le site du groupe Dremmwel est accessible en cliquant sur cette photo :
Dremmwel sur YouTube :
Avec Segal Le Corre 2011. Photo Agnès Perdriel
Et pour finir, Dremmwel nous fait un beau cadeau ! Cliquez, c’est rien que pour vous !
Merci braz et Kenavo Dremmwel ! revenez me voir quand vous voulez, vous êtes ici chez vous et vous serez toujours les bienvenus !
Il y a des moments dans la vie où l’on est saisi de stupeur devant la beauté de ce que l’on voit. C’est ainsi que, grâce à la complicité d’Anne-Marie Gourlaouen, authentique névezienne originaire de Tremorvezen et non moins amie de longue date, j’ai pu découvrir cette superbe robe de mariée, intégralement constituée de broderie perlée et qui lui a été prêtée pour la circonstance
Portée à l’occasion de son mariage il y a 82 ans par une jeune fille, névezienne alors âgée de 17 ans, cette robe est juste magnifique. Elle représente une masse de travail artistique considérable et je pense que les amateurs de broderie bretonne vont trouver quelque intérêt aux photographies qui suivent. Qu’il s’agisse des motifs, des couleurs, de la précision du dessin, de la densité du travail réalisé, c’est de la beauté à l’état pur !
Ce qui surprend d’abord, en rencontrant Gildas, c’est la chaleur de son accueil et la simplicité de sa relation aux autres. Dessinateur, peintre, modeleur, sculpteur, mais aussi musicien, Gildas est un créateur aux multiples facettes, patiné de culture bretonne, pour ne pas dire de culture tout court.
Désireux de créer une ferme pour supporter la toiture d’un bâtiment, Gildas fait abattre quelques uns de ses chênes par ses enfants dans les années 2000. L’un d’entre eux, de forme courbe, semble parfaitement convenir à la confection de la ferme. Le bois coupé doit sécher préalablement à son usage et pendant 5 années, la pièce courbe va devoir affronter à l’extérieur les attaques répétées du soleil, de la pluie et du vent. Ce ne sera pas sans dommage et la pièce courbe issue du chêne va finir par présenter quelques fissures C’est en 2009 qu’un charpentier va réaliser l’assemblage premier de la ferme et c’est une année plus tard que Gildas décide de la travailler. Après avoir renforcé la structure par deux pièces métalliques, sa première idée est d’alléger la pièce qui est énorme et approche la demi-tonne, tout en conduisant doucement le regard au-delà des blessures du bois.
Gildas témoigne lui-même de sa démarche :
« L’assemblage se devait d’être résistant, mais je voulais aussi que ce soit agréable à l’oeil ! Or, avec cette masse au-dessus de la tête et le bâtiment très petit, je devais absolument l’agrémenter. Petit à petit, avec les sculptures, l’entrai [NDLR : la « corde » de l’arc que représente la ferme] est devenu plus agréable à regarder. Ce fut ensuite le tour du poinçon [NDLR : la « flèche » de l’arc]. Par ailleurs, l’un des entrais présentait des fissures disgracieuses. Pour les dissimuler, la solution était d’attirer l’oeil par un ensemble de lignes en circonvolution. Et puis, le reste allait s’imposer : il faut continuer !
Je n’imaginais pas à ce moment-là que j’étais très loin de la fin. Les scènes anthropologiques vont venir les unes après les autres, au fur et à mesure de mes progrès en sculpture, en particulier des aptitudes à exprimer la gestuelle si riche des corps en action. La grande scène de mise en gerbe des céréales est issue d’un dessin d’Olivier Perrin. »
Gildas est d’abord dessinateur, peintre, modeleur d’argile et sculpteur sur bois. J’ai pu à cette occasion découvrir quelques unes de ses oeuvres :
C’est donc très naturellement que Gildas choisit, pour alléger la ferme, de sculpter la pièce en partant des thèmes qui lui sont chers et que lui inspire la Bretagne qu’il aime et qui l’habite. Il cherchera son inspiration dans ses deux éléments majeurs que sont la terre dont il a pratiqué nombre de métiers et la mer qui a constitué de tout temps sa proximité de vie.
Pour ce faire, Gildas va engager, pour chacune des sculptures imaginées, plusieurs phases successives :
chercher l’inspiration dans les lectures, les échanges, les photographies (voir notamment ci-dessous la photographie du père de Gildas avec ses 4 chevaux et la sculpture qui en est inspirée), les dessins et modèles, notamment des plus anciens
dessiner à partir de ces modèles, mais en laissant son inspiration s’en écarter autant que nécessaire, pour faire surgir après un long temps de réflexion, ce que sera l’expression finale qu’il veut figer dans le bois
pour les formes les plus simples, en partant de chacun des dessins, élaborer un patron en carton qu’il va falloir évider pour permettre une bonne retranscription sur le bois
dessiner les motifs à la mine de plomb sur les éléments choisis de la ferme
marquer les contours au ciseau à bois
évider le bois à l’intérieur du motif
pour les motifs les plus complexes, préparer les modèles sur de l’argile avant de sculpter sur bois (scènes « du vivant » notamment). En effet, la plasticité de l’argile permet de rechercher les meilleures restitutions d’attitude des modèles à sculpter
La ferme se présente en quatre pièces fondamentales que connaissent bien les architectes et que symbolise parfaitement une arbalète:
le poinçon (la flèche de l’arbalète)
l’entrai (la corde de l’arbalète)
les deuxarbalétriers (les deux côtés constitutifs du corps de l’arbalète)
Compte-tenu de la complexité de l’ouvrage à réaliser, Gildas a d’abord commencé par sculpter des motifs simples et répétitifs sur l’une des faces de l’entrai :
Puis viennent ensuite les motifs plus délicats, sur la face antérieure de l’entrai, reprenant notamment certains animaux emblématiques du bestiaire celtique :
Gildas a ensuite voulu reproduire sur une autre face de l’entrai un alphabet des anciens bretons d’Armorique, tel qu’estimé par par le moine capucin Grégoire de Rostrenen en 1732 dans son « dictionnaire François-Celtique« , qui est parti de trois sources distinctes mais absolument concordantes qui l’ont inspiré (un ancien Calice de l’Abbaye de Landevenec, une Croix de Pierre en Plou-Sané, les pierres de taille du château de Leza∫coët près de Douarnenez) :
Les trois deniers symboles dessinés par Grégoire de Rostrenen, par leur originalité et leur absence de tout lien avec d’autres symboles linguistiques, laissent penser que cet alphabet a sans doute pu servir à transcrire quelques unes des sonorités spécifiques au langage celte :
Sur la face postérieure de l’entrai figurent d’autres sculptures avec notamment la mention de l’année du début d’élaboration de l’oeuvre (2000) et la signature de Gildas.
Est venu ensuite le temps de la confection des arbalétriers qui vont décrire des scènes issues de la tradition religieuse et mythologique bretonne comme de la vie rurale d’antan, qu’il s’agisse de la gravure de St Gildas en mer, attaqué par le dragon que terrassera Saint Tugdual, ou bien encore des scènes de pêche, de fête, de labour, de semailles.
C’est ici sans doute la partie la plus complexe de l’ouvrage qui totalise à ce jour plus de 10000 heures de travail, été comme hiver, par des températures parfois négatives qui conduisaient alors Gildas à se munir de gants de soie recouverts de gants de laine pour pouvoir continuer à sculpter le chêne.
(Photo JP Gestalain)
L’ouvrage n’est cependant pas encore totalement achevé et Gildas prépare désormais l’une des dernières pièces qu’il intégrera sur l’arbalétrier gauche et qui mettra le point final à l’ouvrage. Restera alors pour lui à décider de la destination ultime de cette belle oeuvre : la maintenir dans sa finalité initiale et l’insérer dans le bâti ou peut-être plutôt l’exposer aux regards des bretons et au-delà, de tous les amateurs d’art celtique. C’est cette dernière option que ses enfants lui ont recommandée. C’est aussi celle pour laquelle armorique milite activement. Soyez nombreux à partager cette page du site auprès de vos amis car cela aidera sans aucun doute Gildas à faire un bon choix !
Il nous reste à remercier Gildas d ‘avoir bien voulu nous ouvrir les portes de son atelier et aussi un peu de son âme et ainsi d’avoir pu apprécier la beauté de ses réalisations, témoignages historiques et durables de notre culture partagée. Merci Gildas !
« Dans le pays, on l’appelle « Chapel an teir Vari » (Chapelle des Trois Maries) car il y a elle renferme trois statues de Marie :
une statue en granit « Vierge à l’Enfant » dite « Notre-Dame de la Grâce » (XIV-XVé siècle)
une statue en pierre blanche polychromée « Notre Dame de la Pitié » -« Itron Varia a druez » (XV-XVIé siècle)
une statue en bois dite « Notre Dame de la Clarté » (XV-XVIé siècle)
Cette chapelle, en forme de croix latine, est sensiblement contemporaine de la chapelle Sainte-Barbe (début XVIé) qui se trouve à Névez, près de l’Eglise paroissiale.
Le clocher est gothique et ses quatre montants sont formés de colonnettes rondes ornées de pointe de diamant.
La croix située sur le placître date du Moyen-Age.
Dans la chapelle, on remarquera :
au carré du transept, clé pendante sculptée avec statue de la Vierge portant Jésus sur ses genoux (XVIé siècle)
dans la nef de gauche, un saint en costume Louis XII et portant une lance, non identifié
Les vitraux qui représentent la Vierge Marie sont de Labouret. D’autres, du père Bouler, s.j., artiste originaire de la commune voisine de Riec sur Bélon.
Le pardon a lieu le dimanche après le 15 Août. La procession part de la Fontaine, dédiée à Notre Dame de la Clarté, à environ 600 m, à l’Est au fond du vallon. La tradition lui donne la vertu de guérir la vue. Aussi, certains continuent à s’y laver les yeux le jour du pardon.
Autre bienfait du pardon : donner lumière et fidélité aux baptisés qui y viennent prier Notre Dame de la Clarté. »
(Extrait de la documentation présente à l’entrée de la chapelle)
Considérée comme la plus ancienne fête folklorique de Bretagne, la Fête des Fleurs d’Ajonc a été créée par Théodore Botrel en 1905.
Les danses et costumes de l’Aven sont à l’honneur de la fête des Fleurs d’Ajonc. Créée sous l’impulsion de Théodore Botrel, la 1ère fête folklorique de Bretagne eut lieu le premier dimanche d’août 1905 à Pont-Aven. Les bénéfices de la fête sont alors redistribués aux pauvres du pays. la première édition de la fête attire plus de 10 000 spectateurs enthousiasmés par les costumes, les danses, les chants et les musiques des binious et bombardes. Spectacle nouveau en son temps qui permet aux Bretons de révéler avec fierté aux étrangers les beautés de leur civilisation originale. Chaque 1er dimanche d’août, la fête renouvelle ses fastes pour le plus grands plaisirs des participants et des spectateurs.
Le programme type de journée de fête : 9h : Messe bretonne. 10h30 : Défilé dans les rues avec les cercles celtiques, les bagadoù, groupes régionaux invités et individuels costumés. 12h30 : Couronnement de la Reine Restauration sur place 14h et après-midi : spectacles sur scènes – village des artisans 18h : triomphe des sonneurs 19h30 : fest noz – restauration possible sur place
« Née sur fond de crise économique en 1905, la Fête des Filets Bleus se voulait une fête de solidarité avec les marins pêcheurs de Concarneau, leurs familles et l’économie locale, tous fortement affectés par la disparition de la sardine.
Au fil des ans, la fête, devenue Festival, s’est transformée pour devenir une vitrine vivante de la culture et du patrimoine breton.
Dès la première édition de la Fête des Filets Bleus, il est décidé qu’une reine sera le porte-parole de la fête, son ambassadrice de charme. A l’origine, la reine est choisie parmi les ouvrières des conserveries, désignée par ses camarades de travail. La désignation de la reine se fait plus ou moins sur la base du volontariat et de la cooptation. Aujourd’hui, le recrutement des reines est largement plus ouvert, puisqu’il suffit d’être une jeune femme de plus de 17 ans pour postuler à la fonction de reine. Seule condition essentielle: Résider à Concarneau ou dans ses environs immédiats : Trégunc et Melgven. Etre reine des Filets Bleus est aujourd’hui encore, un vecteur de promotion sociale : appelée à représenter la ville de Concarneau dans nombre de manifestations, elle n’est pas seulement la reine d’un jour. Participation aux opérations de jumelage, invitée d’honneur de manifestations d’envergure dans le domaine des arts et traditions bretonnes, l’agenda de la reine est bien fourni. La Reine est assistée dans son rôle par une vice-reine et trois demoiselles d’honneur. Deux d’entre elles porteront la coiffe des « Pen Sardinn » en mémoire du travail des ouvrières des conserveries. Les deux autres porteront la coiffe traditionnelle de l’intérieur des bourgs de Melgven ou Trégunc. Les trois demoiselles d’honneur symbolisent ainsi par leur costume l’association de la terre et de la mer, des travaux des champs et des métiers de la pêche.
L’année 1904 a été particulièrement mauvaise. Nombre de familles de marins vivent dans une profonde misère. C’est alors qwu’un patron d’usine, conserveur de son état et par ailleurs premier magistrat de la ville, Monsieur Billette de Villeroche propose d’organiser une fête de bienfaisance pour les marins concarnois. Lancée en plein été, cette manifestation serait l’occasion de rassembler, dans un même élan, population locale et vacancière. L’idée fait son chemin et la première fête des Filets Bleus voit le jour en 1905. Le Comité des Filets Bleus de l’époque était pour partie, composé de Concarnois, mais aussi de notables parisiens qui ont découvert la ville à l’occasion de séjours touristiques et s’y sont attachés. C’est d’ailleurs ce réseau qui va permettre à la fête de prendre une dimension qui dépasse largement les frontières de Concarneau : nombre d’initiatives seront relayées auprès de cercles d’intellectuels et d’artistes qui prendront fait et cause pour Concarneau. Ainsi naît la première vente aux enchères d’œuvres de maîtres, destinée à alimenter le fond de solidarité pour les pêcheurs et leurs familles. De même, la réputation de Concarneau franchit allégrement les limites de la ville avec l’aide du chanteur montmartrois Albert Larrieu qui compose plusieurs chansons sur Concarneau et ses pêcheurs, dont l’hymne officiel des Filets Bleus. »
Je n’avais encore jamais visité l’atelier d’un luthier, créateur de harpes celtiques. Marin fait partie des quelques rares luthiers bretons, spécialisés dans la conception et la fabrication des harpes celtiques, et qui se comptent sur les doigts d’une main. Ma première impression en pénétrant dans l’atelier qui jouxte sa maison, est faite d’un mélange de calme, de silence, d’ombre percée par quelques rayons de soleil, d’une odeur de choses bien faites et qui me dit que le travail produit ici est un travail patient de grande tenue, celui que l’on réserve à de grandes oeuvres d’art. Pas de doute, je suis entré chez un créateur.
Avant de rencontrer Marin, j’avais consulté un certain nombre de sites spécialisés et je savais à la lecture de plusieurs commentaires (« Tu as quoi comme harpe ? …Une Marin Lhopiteau – ….Non ? Une vraie Marin Lhopiteau ? … ») que j’allais faire la connaissance d’un grand Monsieur. Je ne savais pas qu’il allait remuer en moi autant de souvenirs de mon enfance, lorsque gamin, j’essayai maladroitement de construire moi-même ma première guitare.
Marin n’a pas suivi de formation spécifique. Passionné par le travail du bois, il a débuté en construisant des épinettes des Vosges, puis des dulcimers, des bouzoukis irlandais et c’es au gré d’une rencontre avec la soeur d’un compagnon d’ouvrage qu’il co-construit avec lui sa première harpe celtique en 1983. Il se spécialise alors dans cet instrument et cinq ans plus tard, durant l’été 1988, il s’installe comme facteur de harpes professionnel.
<—un dulcimer (photo wikimedia.org)
une épinette des Vosges —> (photo filckr.com)
un bouzouki irlandais ——–>
Ce que ne me dit pas tout de suite Marin, mais que je découvre au fil de notre échange, c’est qu’il est aussi joueur de harpe dans le groupe « Dremmwel » dont nous devrions reparler prochainement à l’occasion d’un témoignage en préparation . Il a appris à jouer de la harpe avec Dominique Bouchaud (professeur au Conservatoire de Musique de Quimper) et pour Marin, il est clair que pour optimiser son art, un luthier doit détenir une très forte proximité avec les musiciens, et, lorsque cela est possible, être soi-même musicien !
2 – Conception et réalisation de la harpe celtique
Marin dispose de ses propres créations qu’il conçoit à partir de quelques-uns de ses modèles. Si la taille des instruments qu’il conçoit et réalise est toujours identique (1,20m), essentiellement pour des questions de confort de l’artiste, il propose d’emblée plusieurs formes auxquelles sont associés pour chacune des gabarits précis (modèles en contreplaqué qui vont permettre d’assurer le dessin et la découpe des pièces élémentaires de l’instrument).
En fonction du souhait du musicien, Marin va concevoir des ornementations qui vont personnaliser complètement l’instrument.
Le choix des bois de construction est primordial. Il faut toujours utiliser des bois durs ou semi-durs (frêne, noyer, sycomore,..). Marin a choisi le merisier pour la crosse, la console, le pilier et la caisse de résonance. La table d’harmonie est, quant à elle, réalisée en épicéa qui assure parfaitement la résonance (les fibres du bois sont longiformes et transmettent très bien le son sur de grandes longueurs). Chacun des bois utilisés pour la fabrication de la harpe doit être séché pendant une période de 5 à 7 ans avant sa mise en oeuvre pour garantir l’évacuation complète de la sève et, partant, la stabilité ultérieure de la structure. Au dernier moment, avant l’intégration au travail de fabrication, les restes d’humidité présents dans l’air sont évacués par apposition directe sur les bois de couvertures chauffantes. Le travail de découpe peut alors commencer.
La console et le pilier sont constitués de 3 épaisseurs de planches de merisier, agrégées en couches différemment enchevêtrées aux jointures des deux pièces pour permettre un bon maintien d’ensemble :
La console est percée de trous de part en part à l’aide d’un gabarit de perçage pour permettre l’insertion correcte des chevilles qui permettront d’assurer l’accordage optimal de l’instrument :
La caisse de résonance est constituée d’un ensemble de planches fixées sur un fond à 7 pans et maintenues en pression pour le collage par un jeu d’élastiques larges qui garantissent la bonne homogénéité d’ensemble :
La confection de la table d’harmonie est assurée par collage de minces pièces de bois d’épicéa positionnées en parallèle tout au long de la table, transversalement à la console pour assurer une bonne résistance. Ces pièces sont d’épaisseur progressive, les plus épaisses pour les basses appelées à soutenir les tensions de cordes les plus fortes.
Sur l’envers de la table d’harmonie sont alors collés des renforts longilignes, également en épicéa, qui sont appelés « barrages » et qui suivent aussi la progressivité d’épaisseur de la table qu’ils aident à structurer.
Ces barrages doivent être « émincés » au ciseau à bois, tant sur leur embout que sur toute leur longueur. Cette opération doit garantir un parfait équilibre entre solidité de la table (résistance au regard de la tension des cordes) et transfert correct du son à la caisse de résonance. Il n’est pas faux de dire que la confection de la table d’harmonie est sans doute l’opération la plus délicate de la réalisation de la harpe.
Il reste alors à assurer la sculpture sur bois de la crosse puis éventuellement de la tête selon le modèle sélectionné par le musicien :
Console, pilier, caisse de résonance et table d’harmonie sont maintenant à assembler, vernir et la harpe ainsi constituée est prête à recevoir ses cordes (34 ou 36 selon le modèle choisi) :
Marin m’explique aussi qu’il existe, comme pour la guitare, quatre types de harpe celtique : l’acoustique, l’électro-acoustique (acoustique amplifiée), l’électrique pure (sans caisse de résonance) et la harpe « midi » (à laquelle peut s’appliquer n’importe quel son de synthèse). Il a lui-même réalisé un exemplaire de harpe électrique au profit de son fils Mael Lhopiteau, harpiste celtique de renom. Mais c’est bien la harpe acoustique qui lui permet d’exprimer très complètement son art.
(Photo extraite du site de Maël)
En me quittant, Marin me fait part de la tenue prochaine à Dinan du 37ème stage international de harpes celtiques (du 8 au 12 juillet prochain). Cette manifestation se combinera avec une session d’initiation « construire sa harpe en 6 jours » qui se tiendra du 7 au 12 juillet. Il n’y aura que 6 places de disponibles. Inscrivez-vous vite !
3 – Pour aller plus loin :
Contact : Marin LHOPITEAU – 3 rue Victor Ségalen – 29000 – QUIMPER
Retrouvez aussi une interview de Marin dans le numéro 12 de l’excellente revue HarpesMag qui comporte notamment de très belles photos des têtes de harpe qu’il a conçues et réalisées.
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Enfin, nous ne saurions quitter Marin sans faire référence à son groupe « Dremmwel » qui fait une large place à la harpe celtique et au sein duquel officient ensemble depuis de nombreuses années des musiciens et musicienne de renom qui font honneur à notre culture et qui cultivent une amitié réciproque profonde, ferment de leur popularité et de leur succès. Nous consacrons un témoignage à ce groupe qui propose des musiques d’une grande beauté mélodique et rythmique.
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Merci à Marin de son accueil, du temps qu’il nous a consacré pour nous faire approcher la compréhension de son art et de la passion qu’il sait transmettre à qui cherche à comprendre comment de ses mains peuvent sortir de si beaux objets qui donneront à leur tour de si beaux sons, de si beaux rêves. Merci Marin !
La gastronomie allie le goût et l’apparence. Voici une recette de Jeanine, d’une étonnante simplicité et qui ravira tout autant les yeux que le palais :
Se procurer un pot de compote d’abricots de qualité.
Se procurer un ensemble de fruits rouges frais en saison (mûres, framboises, myrtilles, fraises des bois) ou acheter un sachet de mélange de fruits rouges surgelés hors-saison.
Remplir des coupes en verre (ou verrines) avec la compote d’abricots.
Ajouter sur la compote les fruits rouges sur un à deux centimètres d’épaisseur et disposer un biscuit « langue de chat » sur le dessus de chaque verre.
L’ impression majeure que l’on ressent, lorsque l’on rencontre Gaëlle, c’est celle de l’alliance de la passion de la harpe, avec le goût de l’authenticité, le plaisir du contact avec les autres et une réélle joie de vivre. Le temps ne compte plus et l’on est doucement amené sur ses rives musicales, où se combinent la beauté des notes brillantes et douces de sa harpe traditionnelle avec la diversité des expressions musicales auxquelles elle contribue (de la musique celtique traditionnelle au répertoire paraguayen, en passant par la symphonie, les musiques chorales comme celles à danser, le bagad de harpes ou bien encore le délicieux mélange avec des instruments comme la flûte, le violon, l’accordéon et autres tin whistles).
Gaëlle a commencé à jouer de la harpe celtique à l’âge de 6 ans avec Dominig Bouchaud à l’Ecole de musique de Quimper. L’apprentissage préalable du solfège n’est pas un pré-requis, s’agissant d’un instrument où l’oreille joue un rôle considérable. Il faut néanmoins y venir, même si les partitions pour cet instrument restent rares et s’attachent plus à la variation mélodique qu’à celle des rythmes. Ce qui a attiré Gaëlle vers la harpe celtique, c’est le son magique et magnifique que produit cet instrument qui plonge ses racines dans le moyen-âge, disparaît pendant quelques siècles puis réapparaît sur le devant de la scène avec notamment l’un de ses plus célèbres promoteurs qu’est Alan Cochevelou, alias Alan Stivell.
Gaëlle est aussi enseignante de français et de latin et s’attache à transmettre aux collégiens le goût de la belle musique à travers des ateliers ou des projets artistiques. Elle a enseigné plusieurs années la harpe celtique à l’association Dihun et a fondé l’association Telenn Noz pour promouvoir cet instrument. Elle a réalisé avec l’aide de son ancien professeur Dominig Bouchaud un ensemble de tableaux de présentation de la harpe celtique (ses origines, son évolution, ses modes de fabrication, ses professeurs et joueurs,…), qu’elle présente régulièrement lors d’expositions dédiées ou occasionnelles et qui permettent de présenter cet instrument encore un peu méconnu, et pourtant repère majeur de notre tradition musicale.
2 – L’instrument
L’association Telenn Noz, dans laquelle Gaëlle milite ardemment, a confectionné sur trois tableaux d’exposition les notions essentielles à connaître pour ce qui concerne la harpe celtique. C’est directement à partir de ces 3 tableaux que sont extraites les informations qui suivent.
Son histoire : Les ancêtres communs à toutes les harpes sont d’une part l’arc musical dont on connaît des représentations depuis le 4ème millénaire et d’autre part la harpe égyptienne, importée en Europe occidentale par les Phéniciens à partir de 1100 av JC. Celle-ci ne fut couramment utilisée par les Celtes qu’à partir du VIIIè siècle av JC. Les mercenaires celtes étaient réputés en Egypte. Déjà, les pharaons faisaient appel à des régiments de soldats celtes. L’influence religieuse égyptienne s’est étendue jusqu’en Gaule dans l’empire romain des IIè et IIIè siècles.
Les harpes de l’Europe médiévale se retrouvent ensuite en Irlande et en Ecosse (harpe dite « de Brian Boru », roi mythique qui, dit la légende, disposait d’un peloton de 40000 harpistes et dont l’air traditionnel est aujourd’hui connu et joué par la quasi-totalité des harpistes). Dans le même temps, une harpe gothique se développe alors en Bretagne. Du croisement de ces deux types d’instruments naîtront les trois types de harpes celtiques du XXème siècle que sont la harpe celtique (cordes en boyau puis en nylon), la harpe bardique (cordes métal) et l’électro-harpe essentiellement utilisée en concert amplifié.
Les trace de la harpe celtique se perdent ensuite jusqu’au XIXème siècle où les romantiques l’évoquent avec la nostalgie du passé. Il faudra attendre 1953 pour que l’instrument renaisse de façon physique avec le modèle construit par Georges Cochevelou, père d’Alan Stivell.
Sa structure et sa fabrication :
Dans « l’anthologie de la harpe », Marin LHOPITEAU, luthier quimpérois, créateur-facteur de harpes celtiques, précise les caractéristiques majeures de l’instrument : la harpe mesure entre 40 et 170 centimètres, pèse entre 5 et 25 kg ; la table d’harmonie est presque toujours réalisée en bois résineux ; elle peut avoir des cordes en boyau, en nylon, en fibre synthétique ou en métal ; le nombre de cordes varie de 20 à 37 ; elle dispose toujours d’une colonne arquée (ce qui la distingue de la harpe classique). Il faut environ un mois pour construire artisanalement une harpe celtique. Entre autres facteurs de harpes celtiques sur le sol breton, nous pouvons citer, outre Marin LHOPITEAU, les harpes Philippe VOLANT, Joël HERROU ou encore les harpes CAMAC (ces dernières sont fabriquées industriellement).
Sa mise en oeuvre : La harpe celtique permet de jouer de multiples types de musique (jazz, musique celtique, musique con- temporaine, musique tra- ditionnelle, musique mé- diévale et Renaissance). L’enseignement porte surtout sur la musique traditionnelle avec une démarche de transmission orale. Dominig Bouchaud, professeur à l’Ecole de musique et d’art dramatique de Quimper, confiait en 2002 à la revue italienne Musica Arpa les principes suivants : « contrairement à la musique classique qui est interprétée à la lecture d’une partition écrite par un compositeur, la musique traditionnelle s’est transmise de bouche à oreille pendant des générations. Un artiste souhaitant jouer ce répertoire aura donc à choisir son répertoire (…), s’approprier ce répertoire (…), prendre le temps de s’imprégner de la culture (…), trouver une technique qui correspond à ce répertoire(…). Cela demande une grande autonomie au musicien mais lui laisse aussi une bonne marge de liberté et de créativité pour jouer selon son style et sa personnalité« .
Parmi les artistes de la région, harpistes de renom, nous pouvons citer Dominig Bouchaud (musique traditionnelle et créations contemporaines), Gwenaël Kerleo (compositions d’inspiration celtique), Violaine Mayor (musique ancienne), Cristine (chanson française), Marin Lhopiteau (musique de fest-noz), Anne Postic (musique traditionnelle), Elisia Vellia (chant grec), sans oublier bien entendu Cécile Corbel.
3 – Discographie de référence
Gaëlle dispose déjà d’une belle discographie, témoignage de la diversité des approches musicales qu’elle conduit ou auxquelles elle contribue :
– en 2000, avec Eowyn, beau disque d’inspiration celtique et irlandaise avec la participation d’ Eric Lavarec au fiddle, de Sarah Groves à la flûte au tin whistle, d’Erwann Jézéquel à la guitare, à la basse et aux claviers.
– en 2001, le projet conduit par son frère Eric, vise à fédérer des musiciens et enseignants d’écoles de musique de Bretagne dans une visée pédagogique à vocation régionale. Le groupe An Avel est alors constitué de 120 violons, 15 clarinettes, 20 accordéons, une harpe celtique. Gaëlle est de la partie et l’ensemble enregistre en 2004 un superbe double album « Graig »
– en 2003, avec Kerdelenn, disque de Harpe à danser, Gaëlle Lavarec enregistre un superbe album avec Naïg Bernard (Harpe celtique), Virginie Toulemont (violon alto) et Bruno Rivoal (percussions). Vous ne pouvez pas l’écouter sans vous lever pour danser.
– en 2009, avec Izild a Vreizh (Iseult de Bretagne), Oratorio pour choeur et instruments sur une musique de Jean-Yves Le Ven et un livret d’Evelyne Dodeur, Gaëlle Lavarec se produit avec notamment son frère Eric au violon, Jean-Pierre Evenat au uilleann pipe, Adelien Rognant au violoncelle, Cécile Fourage à la flûte traversière, Bruno Rivoal aux percussions et Virginie Toulemont au violon alto.
– plus récemment, Gaëlle partage son goût de la musique du monde dans « Gobe la Lune », avec ses vieux complices accordéonistes Anne Louboutin et Michel Léger (rencontré la première fois il y a plus de 25 ans dans le cercle des Eostiged Ar Stangala) et son ami flûtiste Vincent Bonnecase. Tous les deux ont monté le duo Tokata qui a pour vocation de jouer toutes les musiques qu’ils aiment et de les partager dans des lieux insolites. L’une de leur dernière expérience a été d’animer quelques marchés de Noël avec les mitaines. L’une des grandes convictions de Gaëlle est de chasser l’image de la « harpe que l’on joue seul dans son salon » et le plus beau cadeau reste pour elle quand un enfant vient lui tirer la manche pour lui poser des questions sur son instrument.
4 – Contact
Vous pouvez vous informer sur ces oeuvres et sur la harpe celtique en vous adressant directement à Gaëlle (06-07-94-86-60) ou par mail à : gobe_la_lune@yahoo.fr.
Et, si vous voulez déjà vous régaler, écoutez ces trois morceaux de Gob’la lune. C’est frais, c’est beau et c’est cadeau ! Merci Gaëlle, merci les musiciens de Gob’la lune et à très bientôt !
A noter les toutes prochaines prestations de Gob’la lune :
14 mars 2015 – Bal Folk à Argol (organisé par Baldingue)
24 mai 2015 – Animation à l’Ile Tudy organisée par le festival Si la mer monte.
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Il nous reste enfin à remercier grandement Gaëlle pour son accueil, sa contribution au développement du patrimoine musical breton, la qualité de ses oeuvres et son témoignage qui nous aura permis d’approcher la beauté de la harpe celtique et donnera, nous l’espérons, l’envie aux plus jeunes bretons de goûter à la magie envoûtante de ce merveilleux instrument et d’assurer, ce faisant , sa pérennité.
– Passer 125 grammes de beurre demi-sel (*) au micro-ondes pendant 15 secondes pour le mettre en pommade
– ajouter 125 grs de sucre en poudre et bien mélanger l’ensemble
– ajouter 125grs. de poudre d’amandes, 2 oeufs entiers puis 2 cuillerées de Rhum (ou lambig)
– bien mélanger et étaler sur un grand rond de pâte feuilletée. Ne pas oublier la fève !
– recouvrir avec la 2ème pâte, puis pincer les bords tout autour, rabattre en bordure (plus présentable pour la finition) et pour finir, badigeonner le dessus avec un jaune d’oeuf et faire des croisillons au couteau
– cuire à Th. 7/8 ou 230° à four chaud pendant 20 Minutes.
– déguster, avec une bolée de cidre brut, celà va sans dire !
NB : cette recette nous est transmise par Jeanine Oudart. Merci Jeanine !
(*) NDLR : Jeanine préconise d’utiliser du beurre doux. La rédaction de armorique suggère pour sa part, compte-tenu des usages bretons et de sa propre expérience, l’utilisation de beurre demi-sel. Chacun fera comme il voudra. Au besoin, préparer deux galettes et comparer ! Ce qu’il ne faut pas omettre de toutes façons, c’est la bolée de cidre en accompagnement !
(*) NDLR2 : Au fait, savez-vous ce qui permettait de distinguer visuellement le fait que les ducs (et duchesses !) de Bretagne étaient bien rois (reines), et non des vassaux du roi de France, contrairement aux autres ducs de province ? Une fève pour le premier qui me donne la bonne réponse !