Le Festival du Bout du Monde

Après un premier essai réussi en 2000, l’équipe du Festival du Bout du Monde déroule chaque année le tapis sur les landes sauvages de la presqu’île de Crozon, dans la prairie de Landaoudec, pour accueillir les musiques métissées des quatre coins du monde.

Ce festival est parvenu à faire sa place parmi les grands rendez-vous festifs et culturels de Bretagne, parce qu’il a su associer une programmation typée, rassemblant têtes d’affiche internationales et découvertes, sur un site non moins fort en caractère : la presqu’île de Crozon. Le décor est à couper le souffle.

Et chaque concert est un appel au voyage. Un passeport pour le Sénégal, Madagascar, le Pérou, la Nouvelle Zélande, le Maroc, le Cameroun, l’Inde, la Bretagne, Cuba… Ici, chaque création est le fruit d’une greffe minutieuse de musiques actuelles sur une souche ancestrale nourrie d’instruments et de rythmes traditionnels. Ces quelque 250 artistes sont des briseurs de frontières, qu’elles soient temporelles ou géographiques.

(Source : site internet du festival)

Site officiel du festival

 

Fêtes

Rospico 6

Rospico 6

Composé et interprété par Pierre Monfort

Musique

Rospico

Rospico

Composé et interprété par Pierre Monfort

Musique

Mille sabords

Mille Sabords

Composé et interprété par Pierre Monfort

Musique

Song for Chloe

Song For_Chloe

(composé et interprété par Pierre Monfort)

Musique

Song for Lucie

Song For_Lucie

(Composé et interprété par Pierre Monfort)

Musique

Site breton de Port Manech en Nevez (29)

Port Manech face au Bélon et à l’Aven

Situé sur la commune de Nevez, Port Manech fait face à la rencontre tumultueuse de l’Aven et du Bélon. Station balnéaire très prisée des touristes, Port Manech allie les plaisirs de la voile, du canoë, de la pêche mais aussi de la promenade.

Le sentier André Jolly surplombe le joli petit port et la belle plage de sable fin.

Les plus courageux pourront remonter la rivière Aven en la longeant jusqu’à Pont-Aven. A ne rater sous aucun prétexte !

Balades

Elegie

Composé par A.Caplet et interprété par Florent Monfort et Valeria Suchkova

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Musique

Fly, Bird

Composé par T. Yoshimatsu et interprété par Florent Monfort et Valeria Suchkova

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Musique

Sing, Bird

Composé par T. Yoshimatsu et interprété par Florent Monfort et Valeria Suchkova

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Musique

Run Bird

Composé par T. Yoshimatsu, interprété par Florent Monfort et Valeria Suchkova

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Florent Monfort, saxophone

Né en 1984, Florent Monfort obtient en 2009 son Diplôme de Formation Supérieur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et intègre cette même année les classes de formation diplômante au Certificat d’Aptitude et musique de chambre. Il remporte le concours de soliste des Jeunes Talents de l’Ouest organisé en partenariat avec l’orchestre de Bretagne et la Banque Populaire de l’Ouest, lui permettant de se produire en soliste avec cet orchestre, sous la direction de Lionel Bringuier, lors d’une tournée dans le grand-ouest de la France..

Issu d’une famille de musiciens, Florent se passionne pour le saxophone dès l’âge de 8 ans et débute ses études musicales au Conservatoire de Brest, sa ville natale. Il y obtient son D.E.M. en 2002, suivi en 2005 d’une médaille d’or à l’unanimité avec félicitations du jury et un prix de perfectionnement de musique de chambre au Conservatoire à Rayonnement Régional de Cergy-Pontoise, dans la classe de Jean-Yves Fourmeau. La même année, il intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, dans la classe de Claude Delangle, d’où il sortira en juin 2009 avec une mention très bien à l’unanimité.

Passionné par la musique de chambre, Florent se produit en France et à l’étranger aux côtés de deux formations principales que sont le duo Monfort-Suchkova et le quatuor de saxophones Neva. Il donne régulièrement des récitals autour du répertoire original de son instrument et des transcriptions, domaine pour lequel il a toujours eu un intérêt particulier. Il se produit en Europe et Amérique, et notamment à Moscou, Boston, Los Angeles, Minneapolis, Detroit, Amsterdam, Lubjana et Paris à la Cité de la Musique, dans les églises St-Merri et St-Eustache pour la fondation Tarazzi.

Soucieux de mettre en valeur son instrument dans le répertorie actuel, Florent collabore avec des compositeurs du cursus de composition de l’IRCAM comme Mathew Burthner et Andrea Agostini. En tant que musicien d’orchestre, il est régulièrement amené à sa produire au sein de divers orchestres et notamment avec l’Orchestre de Bretagne.

Il est lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux comme l’UFAM, Léopold Bellan, le concours de Picardie, Royaume de la Musique, Adolphe Sax. Il remporte en 2005 le concours de musique de chambre d’Arjau (Espagne).

En 2006, il reçoit le prix spécial de la fondation Yamaha Musique France au concours international de Soliste Saxiana (Paris). Il atteint cette même année la demi-finale au concours international Adolphe Sax de Dinant (Belgique). En 2009, il remporte le 2e prix du concours international de musique de chambre Saxiana à Paris.
Florent enseigne le saxophone dans les écoles de musique de Feignies et Soisy-sous-Montmorency.

(texte extrait du site Jeunes Talents (http://www.jeunes-talents.org)

Musique

Intermezzo Brahms (3)

Interprété par Valeria Suchkova ep Monfort

Intermezzo Brahms (3)

Musique

Intermezzo Brahms (2)

Interprété par Valeria Suchkova ep Monfort

Intermezzo Brahms (2)

Musique

Intermezzo Brahms (1)

Interprété par Valeria Suchkova ep Monfort

Intermezzo Brahms  (1)

Valeria Monfort-Suchkova, piano

Après avoir débuté le violon à l’âge de 5 ans, Valeria Monfort-Suchkova découvre le piano et intègre rapidement le conservatoire Tchaïkovsky de Moscou, l’établissement musical le plus prestigieux de Russie. Sept années plus tard, elle suit son goût pour la musique et entre au Conservatoire Gnessin de Moscou. Durant ses études, Valeria remporte plusieurs premiers prix lors de concours nationaux et internationaux (Helsengor-Danemark, Kiev-Ukraine, Pyucerda-Espagne, Moscou-Russie).

Valeria se produit dans de nombreux pays comme le Nigeria, l’Espagne, la Belgique, la Russie et la France aux côtés de nombreux musiciens et de talent.

lle est actuellement accompagnatrice au Conservatoire à Rayonnement Régional de Cergy-Pontoise. Elle a  également été accompagnatrice principale de la classe de violoncelle du Conservatoire Tchaïkovsky de Moscou avant sa venue en France.

Particulièrement attirée par la musique de chambre et parallèlement à ses études en Russie, Valeria intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 2007 dans le but de se perfectionner. Elle y obtient un Diplôme de Formation Supérieur en accompagnement piano (classe de Jean Koerner) en juin 2009. Elle y complète actuellement son cursus musical en formation supérieure de musique de chambre en formation sonate aux côtés de son mari saxophoniste, Florent Monfort.

Florent Monfort est son principal partenaire musical, ils se produisent régulièrement en Russie et en France lors de divers récitals. lIs sont également lauréats de plusieurs concours internationaux de musique de chambre. Son expérience et ses rencontres l’amèneront à jouer aux côtés de nombreux musiciens ou chanteurs talentueux.

Valeria Monfort-Suchkova est actuellement accompagnatrice « vents » au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Bourg-La-Reine (région parisienne) ainsi qu’accompagnatrice de la classe de chant du Conservatoire à Rayonnement Départemental de Romainville.

‘Extrait du site Jeunes Talents (http://www.jeunes-talents.org)

 

Musique

Ballade irlandaise

Composé et interprété par Sylvain Monfort (c)

Ballade Irlandaise

Musique

Orgue et bombarde (2)

Interprété par Bernard Cavarec (orgues) et Sylvain Monfort (bombarde)

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Musique

Orgue et bombarde (1)

Interprété par Bernard Cavarec (orgues) et Sylvain Monfort (bombarde)

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Musique

Le Festival de Cornouaille

La clôture du festival 2015 – le Triomphe des Sonneurs :

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Le bagad Kemper et l’hommage à Erwan Ropars :

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Fin de festival au Ceiliv’ :

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Lors de la dernière semaine de juillet, la ville de Quimper accueille l’une des manifestations bretonnes les plus réussies de l’été.

Véritable régal des yeux, la beauté et la variété des costumes bretons de cette partie de Bretagne ne peuvent laisser le spectateur indifférent.

Le festival s’achève par la traditionnelle élection de la reine de Cornouaille. A ne pas manquer !

Site officiel du festival

Quelques images du festival 2012 :

Fêtes

Le Festival Interceltique de Lorient

La rencontre du peuple celte : émotion, solidarité, beauté, plaisir !

1 – Le festival interceltique de Lorient (FIL) est devenu le moment privilégié de rencontre de tous les amoureux de la celtitude. Bien au-delà du merveilleux cadeau culturel que nous offrent chaque année les organisateurs du festival, c’est aussi la construction d’une véritable transnationalité de paix que symbolise désormais le FIL. Un évènement au sein du nouveau siècle, à n’en pas douter !

2 – La France est le pays des festivals qui se répartissent dans un certain nombre de familles établies : classique, baroque, lyrique, jazz, cinéma, etc… Dans cet environnement, le concept du Festival Interceltique est unique, ouvert, international : « Le Rendez-vous des expressions contemporaines des pays celtiques ».

Le Festival Interceltique de Lorient touche toutes les formes de musiques issues des pays celtiques, des chants millénaires au folk, au rock, au jazz, en passant par les oeuvres symphoniques dans un environnement de création extrêmement prolifique. La présence de musiciens de cultures différentes est le symbole d’une identité ouverte sur le monde et en constant mouvement.
A la musique se mêlent le cinéma, les arts plastiques, la danse, l’histoire, la littérature, la lutherie, etc…

Véritable vitrine vivante, le Festival Interceltique de Lorient est un lieu qui s’ouvre sur le monde, dans l’expression même du cosmopolitisme celtique qu’il propose.

Un laboratoire culturel…
Le Festival a vocation à démontrer que les cultures traditionnelles ne sont pas figées mais avides de métissages et de créations. Pour cela son objectif est, notamment, de susciter cette démarche au travers de commandes, de rencontres, de métissages… en laissant toute liberté aux compositeurs et artistes. Dans le prolongement, il entend développer cette orientation en encourageant la circulation transnationale des productions culturelles et artistiques qui voient le jour à Lorient.

Le Festival Interceltique de Lorient est un festival pas tout à fait comme les autres, c’est l’un des plus importants d’Europe, mais son concept où se mêlent cultures régionales et réseaux internationaux, a du mal à entrer dans les structures établies de subventionnement.

Pour vivre, pour grandir, le Festival Interceltique de Lorient fait appel à des centaines de bénévoles qui forment l’ossature même de l’organisation. Chaque année, de nombreuses personnes se pressent pour prendre part à cette aventure humaine unique. Les bénévoles adhèrent à un projet qui dépasse les frontières socioprofessionnelles et s’attache à des valeurs de service au public, de partage de ses compétences et de son temps, de promotion de la convivialité, de la solidarité.

Sans le bénévolat, le Festival Interceltique ne pourrait exister. L’investissement de ses membres fait de cet événement une manifestation humaine où chacun se met au service de l’autre dans un esprit de solidarité. Cette dimension résolument humaine, s’applique au monde des techniciens du son, de la lumière, du montage, qui forment l’équipe professionnelle du festival.

 

NB : la partie 2 du texte est extraite du site officiel du FIL

Site officiel du FIL

Fêtes

Le Festival des vieilles charrues

Etonnante manifestation que ce festival des vieilles charrues !

Chaque année, la ville de Carhaix en centre-Bretagne prend en effet des allures de rendez-vous musical incontournable pour les milliers de spectateurs de tout âge qui envahissent le site, attirés par une sélection d’artistes de tout premier ordre. Chaque édition regroupe son quota de stars internationales, de groupes émergents et de grosses pointures du paysage musical français, sans oublier les meilleurs représentants du moment dans des styles plus alternatifs tels que le reggae, la techno, le rap ou la fusion. L’accent est donc mis sur la diversité, ce qui explique l’engouement grandissant du public face à une affiche d’aussi bonne facture.

En termes d’organisation, il convient de noter l’existence de nombreux campings, bars et moyens de restauration directement sur le site, pour le plus grand plaisir des festivaliers. Il est également conseillé de réserver ses places à l’avance, les billetteries étant saturées une semaine avant l’ouverture des portes.

Site officiel du festival

 

Fêtes

Improvisation à trois (1)

Improvisation piano, saxo, basse (c) par Florent Monfort, Sylvain Monfort, Pierre Monfort

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Musique

Jesus Que ma joie demeure (Bach)

Interprété par Bernard Kervarech et Florent Monfort

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Musique

Ave Maria (Schubert)

Interprété par Florent Monfort et Bernard Kervarech

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Musique

Choral du Veilleur (Bach)

Interprété par Florent Monfort et Bernard Kervarech

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Musique

Song for Elia

Composé et interprété par Pierre Monfort (c)

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Musique

Dis Mémé, tricotes-moi un p’tt pull écossais

Composé et interprété par Yves Monfort(c)

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Musique

Valse Irlandaise

Composé et interprété par Yves Monfort (c)

Valse_Irlandaise

 

Musique

Merci Monsieur Dan ar Braz

(c) Yves Monfort

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Le repassage des coiffes et des cols en Bretagne

 

(crédit photo : musée du lavage et du repassage – 03500 Verneuil en Bourbonnais)

Aujourd’hui, ils ne sont guère plus de trois ou quatre à repasser les coiffes et surtout les cols des costumes de l’Aven. Maryse Greval est l’un de ces rares orfèvres à qui bon nombre de cercles celtiques en Bretagne, en France, Outre-mer et parfois même à l’étranger (Maroc par exemple !) confient le soin méticuleux de préparer cet élément fondamental du costume breton.

 

(crédit photo : musée du lavage et du repassage – 03500 Verneuil en Bourbonnais)

A la base de ce travail d’artiste, il y a d’abord le ramassage des pailles de fétuque, qui se fait à un certain moment, dans des endroits parfaitement repérés (région de Scaer notamment). Ces pailles de plus d’un mètre de long sont ensuite soigneusement rangées dans un endroit sec et vont attendre deux ans environ avant de pouvoir être utilisées.

(crédit photo : musée du lavage et du repassage – 03500 Verneuil en Bourbonnais)

(crédit photo : musée du lavage et du repassage – 03500 Verneuil en Bourbonnais)

La première phase du repassage consiste à amidonner le tissu à partir d’une préparation que chacun réalise dans le secret de sa maison et dont seuls les ingrédients sont connus (parafine, amidon de maïs, de blé ou de riz, bleu de lavage). Après une nuit d’imprégnation, le col de l’Aven qui contient entre 250 et 300 plis peut recevoir les embouts coniques des pailles (l’une sous le pli, , l’autre dessus).C’est la phase du ‘paillage’.Il faudra installer en moyenne entre 500 et 600 pailles pour préparer un formage parfait des plis du col. De deux à 7 heures de travail sont nécessaires pour celà, en fonction de la taille du col. L’insertion des pailles se fait à l’aide d’une aiguille à chaussettes.

(crédit photo : musée du lavage et du repassage – 03500 Verneuil en Bourbonnais)

Il faut ensuite réaliser le repassage à plat de l’ouvrage. La semelle du fer est recouverte de cire d’abeille pour eviter que celui-ci ne colle sur l’amidon. Il faut aussi veiller à ce qu’il n’y ait pas un taux trop fort d’humidité dans l’air (environ 60 % )sans quoi, on voit apparaitre de fâcheuses colorations sur le tissu et c’est alors l’ensemble du travail qui est à reprendre depuis le lavage.Le repasage se fait ‘à sec’, sans vapeur. . Une fois les plis traités, ce sont les coins et les broderies qui à leur tour vont être repassés.

La nuit suivante, à l’aube, le col est déposé dehors pour profiter pleinement de la rosée du matin et recevoir le degré d’humidité nécessaire à la préparation du tournage. En cas de temps sec, c’est à la vapeur d’eau que cette préparation sera effectuée. Le ‘tournage’ peut alors commencer. C’est délicatement et lentement que la courbure du col est réalisée, c’est à ce geste-là que se retrouve le savoir-faire majeur du repasseur. Un geste excessif ou déplacé et c’est l’ensemble de l’opération qui doit être reprise, depuis l’amidonnage et le paillage y compris !

Maryse Gréval est accessible par mail et souhaite que les repasseuses et repasseurs de coiffes et cols puissent mieux se faire connaitre pour assurer et garantir leur suite. armorique est là pour l’aider dans ce projet. Il y va du maintien d’un aspect essentiel du patrimoine breton. N’hésitez pas à la contacter pour toute information complémentaire qui vous serait nécessaire (marysegreval@aol.com ou par téléphone : 02 98 94 78 00).

 

 

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Le costume de deuil en Bretagne

Lors du décès d’un proche, ou lors d’une cérémonie d’enterrement, les femmes étaient vêtues de noir et se devaient de dissimuler leur blanche coiffe. Pour le grand deuil, la femme portait une grande cape dont le capuchon recouvrait entièrement la tête. Le visage était à peine visible. Les ailes de la la coiffe blanche, sans dentelle, étaient baissées, épinglées et croisées sur la poitrine. Cela s’appelle : « distronsed ar koef ». Plus souvent, lors des enterrements, les paysannes recouvraient leur coiffe d’une autre coiffe de drap noir, sorte de cape qui retombait jusqu’à la poitrine. C’était la « koef mezer ». Le demi-deuil se distinguait par une grande coiffe aux larges ailes tombantes appelée  » var gorre  » et portée lors des enterrements et des offices de l’église. Dans les années 1830, cette coiffe était jaunie au safran.

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L’artisane, « femme de la ville »

Aux environs du XIXè siècle, on distinguait l’artisane,  » femme de la ville  » de la paysanne  » femme de la campagne « . L’artisane portait une coiffe différente. Il existait trois coiffes d’artisanes dans le pays Rouzig : une au Faou, une à Port l’Aunay, dite  » en nid de poule « , une à Châteaulin, dite  » en cul de fer  » à cause de sa forme en fer à repasser.

La coiffe : En toile blanche puis en filets, brodées pour les jours de fête, ces coiffes sont composées d’un bonnet serré sur la tête par des lacets, qui tombent de chaque côté en larges rubans que l’on relève pour travailler. En arrière, le fond assez important, redressé par des apprêts, forme une poche en forme de haricot.

L’habit : Le reste du costume est composé d’un châle de fine laine à frange, genre cachemire, sur un chemisier, et d’une longue jupe froncée recouverte d’un tablier à piecette. Le costume a disparu dès le début du siècle, remplacé par celui de la paysanne.

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Au temps des lavandières en Bretagne

Aujourd’hui délaissés, les lavoirs ne sont pas moins évocateurs de pratiques anciennes dans la vie rurale d’antan. Les berges du canal de Nantes à Brest ainsi que de nombreux lavoirs étaient fréquentés par les femmes Rouzig pour laver le linge.

Le lavoir ou  » la radio locale «  : Point de convergence, le lavoir était jadis un vrai  » centre d’informations « . Au lavoir, se retrouvaient les femmes, mais aussi les jeunes filles et les enfants. Les hommes étaient seulement autorisés à aider au transport du linge lourd sur les lieux. Le lavoir était interdit aux hommes, tout comme les Cafés l’étaient aux femmes. C’était un lieu de rencontres et de très grande convivialité. Lieu de dur labeur, du lever du jour à la tombée de la nuit, par tous les temps, c’était avant tout un lieu de vie intense où se mêlaient le travail, le rire et le chant.  » Er forniou red, er milinou (Aux fours et aux moulins)  » Er vez kleved ar heloiou (On apprend les nouvelles)  » Er poulou hag er zanaillou (Aux lavoirs et dans les greniers)  » E vez kleved ar marvaillou (On entend les ragots)  » ( Aller à la messe et au lavoir, deux habitudes sacrées – Jean Renard)

Les objets du lavoir : La brouette sert au transport du linge (la cuvette ou la bassine est réservée aux petites lessives). La caisse en bois protège la lavandière : elle est garnie de paille ou de foin. Le battoir, la brosse de chiendent sont utilisés pour laver. Le pain de savon de Marseille est classique. La lessiveuse, le  » bleu « , le bâton sont utilisés pour bouillir et manipuler le linge au cours de cette opération.

Le bâteau-lavoir de Châteaulin : Construit au début du XXè siècle (mise en œuvre autorisée par l’arrêté préfectoral du 30 septembre 1908), le bateau-lavoir constituait l’originalité de Châteaulin. Cette curiosité, située sur le quai Amiral Cosmao, rendait de nombreux services à la population Châteaulinoise : les femmes y lavaient leur linge. Cet ouvrage, presque entièrement construit en bois, mesurait environ 30 mètres de long et une passerelle facilitait l’accès aux lavandières. Sa capacité d’accueil était énorme et une eau courante l’alimentait. Cependant, lors des fréquentes inondations, le bateau devenait inutilisable. A chaque crue, il fut remis à flots. Il a disparu à la fin des années 1960.

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Une paysanne au travail en Bretagne

Les femmes rouzig portaient au quotidien un costume de paysanne, sobre, le plus souvent composé d’éléments déjà usagés. Le nombre d’épaisseurs de vêtements était fonction du temps et de la saison. Le costume de travail diverge peu du costume de cérémonie, la coiffe ne portait pas de broderies et le col était rarement porté.

La lavandière – L’agricultrice : Autrefois, l’entretien du linge était une dure besogne réservée à la femme. Pour se rendre au bateau-lavoir de Châteaulin ou au lavoir communal, la laveuse devait se vêtir simplement et chaudement. Elle portait tous les jours : une pélerine  » ar c’hollier  » de laine ou de coton, une camisole lacée et un croisé usagés ou un chemisier noir, aux poignets boutonnés. La jupe était en cachemire ou en mérinos de couleur noire, recouverte d’un tablier en  » pilhou  » à petits motifs de différentes couleurs. Dessous, la femme portait des jupons  » ar vrozh dindan « . La lavandière était chaussée de sabots ou de galoches. De la paille ou des chaussons venaient réchauffer les pieds recouverts de bas de laine ou de coton. Pour les travaux des champs, la femme portait des vêtements résistants, souvent usagés. Au nord de l’Aulne, la coiffe blanche pouvait être remplacée par le  » kap du  » en drap noir, bordé de velours.

Les nourrices et les serveuses d’hôtels : La coiffe était la même que celle de la paysanne et de la lavandière. Ces femmes portaient un col, contrairement aux lavandières. Le tablier des nourrices était de coton blanc, avec des plis religieux. Les manches étaient souvent recouvertes, du poignet jusqu’au coude, de manchettes de coton, lacées à chaque extrémité.

Costumes

Les femmes en mode paysanne

La coiffe « ar c’hoet » : deux mentonnières forment deux boucles de chaque côté de la tête. La coiffe est en tulle ou en gaze. Elle est constituée d’un fond  » an deon  » et de deux ailes  » ar tronsou  » qui sont : carrées à Châteaulin, rondes et peu redressées à Pleyben, rondes et redressées à Brasparts, tombantes à Lotey, plaquées sur le fond à Daoulas. La pose de la coiffe nécessite une coiffure élaborée par un ruban de lainage noir  » ar ro rojerez « .

La cocarde « ar eokardenn » : pour les cérémonies, la coiffe est entourée d’une cocarde ornée de fleurs ou de plumes.

Le col « ar c’hollier » : il est ornement et était jadis retenu par une épingle d’or ou d’argent. Il est bordé de dentelle les jours de fête.

La camisole « ar justinenn » : la paysanne porte une veste très ajustée en mérinos ou en cachemire noir brillant qu’elle laçait sur le devant. Les manches larges sont plus ou moins recouvertes de velours noir coloré selon la richesse de la personne. Des perles noires pouvaient venir border ce velours.

Le croisé « ar c’hroased » : cette pièce cache l’échancrure de la camisole. Il est en mérinos et en velours noir à reflets colorés. Les jours de fête, le velours est remplacé par du satin, des fleurs et des plumes. Il en existe en velours noir, bordé de perles noires.

La jupe « ar vrozh » : l’ample jupe est faite du même tissu que la camisole. Elle est bordée de velours et parfois de perles noires les jours de fête.

Le tablier « ar Davanjer » : pour le dimanche, il est en satin ou en soie, tantôt jaune ou vert, le plus souvent bleu ou mauve et garni de dentelles. Pour les cérémonies, le tablier de soie ou de satin s’agrémente de dentelle crème ou noire, bordée de nœuds, de ruban ou de motifs de passementerie. Il en existe en velours.

Costumes

Le costume des enfants

Le jeune enfant portait aussi un costume particulier, le bonnet des petites filles en fait son originalité. Dès la naissance, on sortait délicatement de l’armoire le précieux petit bonnet de baptême confectionné avec amour. Peut-être avait-il déjà servi aux parents eux-mêmes ?

Les filles : Le bonnet – Ar boneidig : Ce gracieux bonnet d’enfant se trouve dans de nombreuses régions. Mais il se distingue par ce curieux parterre de fleurs qui l’orne sur un tissu bleu turquoise, rose fushia ou crème. Il est orné de petites fleurettes rose pâle, de perles, d’herbettes ou de petites tiges jaunes ou vertes et forme un nœud à l’arrière ; une véritable composition fleurie sur la tête des petits mabig !. En dehors des cérémonies et dès l’âge de sept ans, le bonnet sera noir et agrémenté de tiges et de fils de perles noires. L’habit en 1910 : dès 4 ans, les filles sont habillées d’une robe  » ar saé  » noire, d’un sarrau  » ar c’haldrav  » de différentes teintes et d’une grande collerette blanche en coton ou en tulle brodé selon la richesse, qui tombe sur le corsage  » ar c’hoellier gouzoug « . Satin et velours venaient orner le costume les jours de fête. Vers l’âge de 7 ans, la petite fille adoptera le costume de femme tout en gardant le bonnet noir. En général, la communion solennelle marquait le passage au port de la coiffe.

Les garçons : Les jeunes garçons n’ont pas de costume particulier. Tant qu’il n’a pas acquis la propreté ou au plus tard, jusqu’à l’entrée à l’école, le garçon pore une robe et un sarrau ainsi qu’un béret ou un chapeau de paille. Dès qu’il a quitté les robes de l’enfance, il porte le costume des hommes : une veste ainsi qu’un pantalon à pan. Dès la fin de la guerre 1914, le costume des garçons disparaît peu à peu dans toute la région, cédant la place au costume de ville, plus pratique.

Costumes

Le costume des femmes

Entre les années 1850 et les années 1930, le costume féminin a fait l’objet de multiples transformations. Le costume sera totalement abandonné par les jeunes après la seconde guerre mondiale. Le déplacement des populations vers les villes et hors de Bretagne continue du fait du développement de l’industrie, ce phénomène va accentuer la disparition du costume des femmes.

Evolution de la coiffe : jusqu’en 1845, la coiffe était quasiment la même de Carhaix à Châteaulin. Elle cachait entièrement la chevelure, mais avec le temps, la coiffe a eu le temps de rétrécir, le fond a dégagé les cheveux et les ailes se sont réduites, en largeur comme en longueur. Dans les années 1920, les femmes portent une coiffe qui s’atrophie et certaines d’entre elles laissent même boucler leurs cheveux sur le front.

Evolution du col : jadis très ample, il faisait le tour complet et cachait entièrement le cou. Vers 1890, le devant du cou se dégage par raison de commodité et aussi de coquetterie. Par la suite, le cou se laisse voir complètement et la collerette, devenue un simple ornement, repose sur le haut du corsage dans le dos.

La cocarde : jusqu’en 1910, c’est une couronne de fleurs. De 1910 à 1920, elle s’agrémente de plumes de plus en plus fournies. Après 1920, elle disparaît.

La jupe : jusque dans les années 1910-1915, la jupe cachait entièrement les chevilles. Après la seconde guerre mondiale, la longueur de la jupe a suivi l’évolution de la mode citadine en raccourcissant. Par contre, la bande de velours a tendance à augmenter jusqu’à recouvrir intégralement la jupe chez les plus riches.

Le tablier : vers 1920, le tablier devient plus riche, brodé soit avec du fil de coton, de soie ou même d’or ; certains sont peints à la main. Vers 1930 apparaît la technique de la broderie dite ‘Richelieu’ qui donnera les magnifiques tabliers ajourés qui deviendront en fin d’évolution de véritables dentelles. Les dernières femmes à porter le costume traditionnel vont simplifier au maximum ces différents éléments pour adopter un corsage noir aux manches boutonnées, un tablier sans devantier  » tapeled  » et une coiffe très réduite.

Costumes

Le costume des hommes

Le costume de l’homme : comme le costume de la femme, le costume masculin reflétait la richesse de son propriétaire. Le costume de 1850 : Les vêtements étaient généralement de toile de chanvre de couleur rousse, d’où le nom  » Rouzig  » et ce n’étaient que les jours de fête que l’homme avait quelques habillements d’étoffe. L’homme portait un  » chuppen  » ou un habit court, un gilet long, une paire de culottes à large plis  » Bragou ber  » avec des guêtres sans couvre-pieds. Le costume de 1900 : Le costume de la région de Châteaulin se distingue par sa couleur noire. Le gilet  » ar jiletenn  » est court, sans manche, ouvert sur la chemise, agrélenté de velours et de jolis boutons. Le turban  » ar gouriz  » en flanelle bleue le maintient et cache les boutons qui le ferme à la base. La chemise blanche à col droit et avec un plastron se porte sans cravate. La veste  » ar chuppen  » est en drap noir. De chaque côté, elle est garnie de boutons ouvragés en jais noir, mais elle ne se boutonne pas. Elle comporte des sortes de soufflets  » baskou  » au bas des basques. Le pantalon  » ar bragoù  » à pont est uni ou rayé gris et noir. Le chapeau  » an fog  » est très imposant. Il est en feutre ou en peau et orné d’un ruban de velours noir resserré à l’arrière par une boucle en métal. Les bords sont relevés sur les côtés. Les sabots étaient réservés aux travaux, mais on préférait déjà les souliers.

Le costume des sonneurs : Le chapeau des sonneurs de biniou va prendre, les jours de noce, un caractère tout-à-fait particulier et vraiment original par la hauteur du ruban de velours : une coutume spécifique à la région de Châteaulin. Le jour du mariage, la nouvelle mariée se trouvait dans l’obligation d’offrir aux sonneurs de biniou et de bombarde un très large ruban de velours noir dont celui-ci ornait leur chapeau durant toute la journée. Ce ruban était d’autant plus haut que la famille était riche. Lors des grands mariages, il n’était pas rare de voir les sonneurs porter sur leur chapeau un monumental ruban de velours de 60 à 70 cms de hauteur et dont les bords pendaient encore en arrière. Ils vendaient ensuite ce velours à leur profit.

La dernière mode : Le costume a été porté jusqu’à la fin de la guerre 1914-1918. Ensuite, les hommes ont adopté le costume de ville, plus pratique. Les souliers de cuir et les pantalons à braguette ont révolutionné les campagnes. Le chapeau a été le dernier bastion de résistance face à la standardisation.

Costumes

La ronde des costumes en Bretagne

Le Pays Bigouden – Giz Bigoudenn : cette haute coiffe est certainement celle qui se porte le plus et quotidiennement. Partie de l’horizontale, elle atteint maintenant 33 cms à la verticale. Le caractère le plus frappant de ce costume est l’épaisse broderie qui couvre les plastrons et les manches de motifs ornementaux adoptés et interprétés par la célèbre corporation des brodeurs bigoudens. La  » Giz Kerity  » a conservé l’ancienne splendeur de la coiffe d’artisane.

Le Pays de Quimper ou le Pays Glazik – La Borledenn : le fond bleu du costume a valu à l’homme le nom de  » glazik  » (petit bleu). Les hommes portent un ‘chupenn’ court sur le gilet serré. Les femmes sont appelées  » borledened  » du nom de leur coiffe, la  » borleden « . Celle-ci, qui avait rapetissé avant la seconde guerre mondiale, a repris une certaine ampleur par la suite et suscité plusieurs formules de collerettes aux propositions heureuses. Faits de velours et de perles, le costume est très riche.

Le Pays de Fouesnant – Giz Foen : la coiffe, improprement appelée  » la guise de Fouesnant « fleurit entre l’Odet et la Laïta. Il vaut mieux parler de familles de coiffes car il y a des différences notables dans la façon de s’ajuster quand on passe d’une paroisse à l’autre. La  » Giz Foen « , célèbre parce que flatteuse et seyante est l’une des plus complexes. La coiffe comporte un  » gorgenn  » de dentelle et une grande collerette plissée. Son repassage est très minutieux

Le Pays de Douarnenez, Audierne, Crozon – La Penn Sardin : on trouve des variantes de ce costume dans les ports de pêche cornouaillais comme Concarneau, Audierne et Camaret. C’est un costume de citadine à la fois élégant et facile à porter avec déjà une certaine opulence plus bourgeoise que paysanne. Les femmes portent la cornette et le châle avec une certaine aisance. Le costume de Ploaré, tant pour les femmes que pour les hommes, est remarquable par l’abondance de la broderie orange.

Le Pays de Plougastel-Daoulas – Plougastellen : ils sont parmi les plus originaux de notre péninsule, le vert, le bleu, le rouge, la violine s’y harmonisent par l’effet de certains rapports de surface et de nuances, par la grâce d’ornements en fils de couleur et des rubans brodés qui ont pris le nom de Plougastel bien qu’ils soient venus d’ailleurs. Les femmes portent la coiffe la plus difficile à poser, la plus complexe et la plus rigoureuse, celle qui exclut toute fantaisie dans l’arrangement des cheveux et qui ne s’accommode pas du négligé.

Le Pays vannetais : ces coiffes ont beaucoup perdu de leur ampleur. L’importance de la coiffe est accordée au bandeau qui plane à tous les vents. Elle se replie au dessus du front et s’y casse en angles obtus. Le costume se caractérise par une préférence pour le velours à grands dessins incrustés, un devantier montant très haut jusqu’à une petite colerette avant.

Les autres coiffes. Châteauneuf du Faou – Les dardous. La  » Giz Castelnevez  » est une variante de  » Korleden  » appelée  » Barboupeisan  » ou  » Dardoupez « . La coiffe elle-même est très simple mais l’effet original ne manque pas de saveur. Pontivy et Baud. Le capot, la  » raie  » et la  » kornek  » sont les différentes coiffes que portent les femmes du pays de Baud.

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Exposition de Paul Balbous à Briec – Août 2002

Très grand merci aussi à Paul Balbous du cadeau merveilleux qu’il a fait  aux bretons à l’été 2002 en leur présentant à la maison de la culture de Briec avec brio et passion quelques unes des plus belles pièces de sa collection dont vous retrouverez les nombreuses photos sur cette page.

NOTA : Paul Balbous dipose de son propre site internet que je vous encourage à aller visiter !

Costumes

Le cimetière aux bateaux de Pouldohan

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La chapelle de Cuzon (29)

Chapelle de Cuzon

La chapelle de Cuzon est aujourd’hui isolée, presque cachée derrière la bretelle qui , à Quimper, relie le rond-point de Tréqueffélec à l’Eau-Blanche.

Cuzon était paroisse indépendante de Kerfeunteun jusqu’à la Révolution. En 1790, Cuzon, dont dépendait la chapelle de Ty-Mam-Doue, comptait 541 habitants et avait comme vicaire Augustin Quéinnec, né à Elliant en 1743. Il avait été nommé vicaire, et non pas recteur, de Cuzon, parce que la paroisse relevait du chapître de la cathédrale, ainsi d’ailleurs que la paroisse de Kerfeunteun elle-même.

L’origine de la paoisse de Cuzon, qui dépendait de l’évêque-comte de Cornouaille explique certains détails d’architecture ou de vestiges féodaux que les archéologues ont précieusement signalés. L’évâque, en tant que comte de Cornouaille était à la fois chef spirituel et temporel de la paroisse de Cuzon. Le vicaire, qui le représentait sur place, était donc chargé de faire rentrer les impôts, qui, à l’époque se payaient en nature, sous forme de dîme. Au Musée Départemental à Quimper, on peut voir encore auourd’hui des mesures prébendaires – autrement dit des mesures à blé fixées sur des blocs de pierre qui leur servaient d’appui- . Ces supports étaient encore en place dans le placître de la chapelle au début du siècle.

Le presbytère était situé dans l’enclos, entouré de murs élevés, avoisinant le placître. C’était une sorte de petit manoir, comme il se devait, le vicaire-recteur étant également le seigneur de la paroisse. A ce titre, il bénéficiait du droit de four banal, c’est-à-dire que tous ses paroissiens devaient obligatoirement venir faire cuire leur pain au presbytère. Ce four banal, relativement bien conservé, existe encore aujourd’hui, mais on voit qu’il n’a pas servi depuis fort longtemps. Un autre détail assez curieux, c’est l’ouverture assez étroite, sous forme de meurtrière, qui permettait au recteur de surveiller les abords de l’église, de l’intérieur du jardin du presbytère.

Un puits monumental rappelait également la splendeur, toute relative, du vicaire-recteur, qui à la Révolution ne touchait même pas la portion congrue, c’est à dire que ses revenus estimés à 310 livres par an, pour une population de 541 habitants, n’atteignaient pas le ‘SMIC’ jugé nécessaire pour un prêtre seul qui s’élevait à 400 livres. C’est la raison pour laquelle, au Concordat, Cuzon fut définitivement annexé à Kerfeunteun, faute de prêtres pour desservir toutes les paroisses, et faute de ressources suffisantes pour l’entretien d’un prêtre, malgré certains signes extérieurs, sinon de richesse, mais du moins d’autorité et de ‘tyrannie’ ou de privilèges, abolis dans la nuit du 4 Août 1789.

Comme la plupart des églises et chapelles spécifiquement bretonnes, Cuzon possède aussi son calvaire, situé dans le placître. C’est un monument en granit, haut de 5 mètres, remontant au Moyen-Age. Le soubassement comprend trois niveaux de plan circulaire. Le fût, qui primitivement devait être d’un seul bloc, a été cassé puis restauré, par un collier de fer. Le sommet du fût porte un écu qui a été martelé à la Révolution. Le tout est surmonté d’une croix à branches trilobées.

Enfin, une fontaine dont Louis Le Guennec disait, vers 1925 : ‘A 200 mètres à l’est de la chapelle, à gauche du petit chemin descendant vers l’Odet, dans un joli coin agreste, on découvre la fontaine Saint-Pierre, avec bassin de granit et lavoir. Elle était ornée de la statue du saint patron, disparue, mais dont on voit encore la console et la niche. Le linteau qui couronnait l’édicule a été renversé et gît à côté’. Le bassin de granit a disparu, victime du remembrement il y a une vingtaine d’années.

Les statues, la plupart en plâtre, proviennent de l’église paroissiale, qui, en échange, a ‘récupéré’ la statue de St Pierre en bois, qui se trouve dans le choeur de l’église. Les vitraux sont de simples verres blancs, diposés géométriquement.

De magnifiques arbres abritent la chapelle et dispensent aux visiteurs et aux pélerins une ombre bienfaisante durant l’été.

Témoignage : Pierre Loaëc (‘Le patrimoine religieux de Kerfeunteun’ – Quimper 1984)

NOTA : un témoignage nous précise qu’actuellement la chapelle sert de lieu de culte à la communauté orthodoxe quimpéroise.

 

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La chapelle de Languivoa (29)

Chapelle de Languivoa

Le coeur et le transept de la chapelle de Languivoa datent des XIII à XIVème siècles. La nef, les bas-côtés, la tour et la maison du chapelain ont été construits de 1634 à 1659.

L’originalité de la chapelle de Languivoa tient en particulier à l’absence de la flèche sur le clocher, découronné en 1675 sur ordre du duc de Chaulnes, gouverneur de Bretagne (révolte des bonnets rouges).

Tombée en ruines au cours de la 1ère moitié du XXè siècle, elle fut restaurée de 1967 à 1987 à l’initiative d’un jeune professeur de Nantes, Denis Ménardeau.

A l’intérieur de la chapelle, on peut voir la très belle statue en pierre polychrome de Notre-Dame de Languivoa (Vierge allaitant) datant de la fin du XIIIème siècle. Le groupe des Saint Come et Damien avec leur cheval constitue une autre très belle pièce de la chapelle, réalisée en bois polychrome et datant du 17ème siècle. Les vitraux non figuratifs ont été réalisés par l’artiste hollandais Piet-Evers et Charles Robert de Pluguffan (1985).La charpente et les menuiseries ont été réalisées par Jean-François Malthete qui va nous proposer plusieurs photos du chantier de l’époque où ils étaient deux à y travailler.

Témoignage : D’après les indications mentionnées sur panneau à l’entrée de la chapelle et celles de Jean-François Malthete

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La chapelle Notre-Dame de l’Assomption à Quimperlé (29)

Cette église, située à proximité de la Place Saint-Michel, en haute-ville de Quimperlé, est représentative des constructions religieuses de type gothique, en opposition avec l’autre monument religieux important de Quimperlé, l’abbaye romane de Sainte-Croix.

L’église de Notre-Dame de l’Assomption a connu différentes étapes dans sa construction. La nef a d’abord été construite à la fin du 13ème siècle, période dite de l’art gothique ‘primitif’. Ceci s’illustre notamment par une extrême simplicité au niveau des contreforts. Près d’un siècle plus tard, en 1373, lors de la guerre de Succession en Bretagne, l’église Notre-Dame de l’Assomption a été ruinée par les troupes de Bertrand du Guesclin. Sa reconstruction a ensuite été réalisée de façon grandiose, au début du 15ème siècle, sous l’impulsion du duc Jean V.

L’église, telle qu’elle est maintenant, a été agrandie, et richement décorée par le jeu des artifices gothiques au cours de cette reconstruction : le choeur, le porche et le clocher sont marqués par la perfection architecturale du gothique dit ‘flamboyant’. La tour culmine à 35m, et le choeur de l’église fait partie d’une voûte de pierre. Les artistes qui ont oeuvré à la décoration extérieure de l’église sont également ceux qui se sont illustrés sur les sites religieux de Kernascléden ou de Saint-Fiacre, au Faouët.

Il est possible de visiter l’église Notre-Dame de l’Assomption, à Quimperlé, tous les jeudis et samedis matin, grâce à l’office de tourisme de Quimperlé.

Patrimoine

La chapelle de Kernilis à Quimper (29)

Chapelle de Kernilis

Dédiée à Notre Dame du Mont Carmel, la chapelle de Kernilis est ouverte au culte tous les dimanches. Le pardon s’y célèbre chaque année le 3ème dimanche de juillet.

La chapelle est un édifice rectangulaire qui date du XVIè siècle, située au milieu d’un placître entouré de murs et planté d’arbres. Cette chapelle était patronnée avant la révolution par les seigneurs de Brieux, dont les armes figuraient également sur l’un des vitraux de la chapelle St Hervé.

La chapelle de Kernilis avait été rachetée pendant la révolution par un particulier ‘qui désirait la rendre à la paroisse comme étant absolument nécessaire au culte pour l’instruction des enfants’, selon la lettre écrite par le recteur de Kerfeunteun, à l’évêque en 1804. La chapelle a été restaurée et agrandie assez récemment. L’autel de peirre, installé dans les années 60, provient de chez un fermier voisin. La première table, prévue comme autel, s’étant brisée, a été déposée dans l’enclos.

A signaler la statue de la Vierge à l’enfant du XVIè siècle ; Ste Philomène ; Ste Barbe, reconnaissable à sa tour ; St Herbot…

Près de la porte donnant sur la travée, on remarque un bénitier en granit, du XVIIè siècle provennant de l’oratoire de la chapelle de Ty Mamm Doué.

Source : Pierre Loaëc, ‘Le patrimoine religieux de Kerfeunteun’ (Quimper – 1984) – Les amis de Kerfeunteun.

 

 

Patrimoine

L’église paroissiale de Kerfeunteun

Les plus anciens cartulaires de Quimper, rédigés en latin, désignent Kerfeunteun sous le nom de ‘Villa Fontis’. Son nom lui vient de la fontaine située dans le cimétière, tout près de l’église paroissiale, et qui a du servir de baptistère, tôt après l’arrivée de St Corentin dans la région de Quimper.

L’église paroissiale de Kerfeunteun date de plusieurs époques. La nef porte la date de 1575 ; les ailes et le transept sont plus récents et remontent au XVIIème siècle. Le choeur et la sachristie sont de 1953.

Le clocher de l’église est original ; il chevauche le pignon ouest au moyen de deux encorbellements moulurés, le portant en saillie des deux côtés.

Le vitrail situé au chevet de l’église est célèbre par sa verrière connue sous le nom ‘d’arbre de Jessé’. Cette représentation de l’arbre généaolique du Christ, remontant seulement jusqu’à Jessé, le père du roi David, a été introduite en France par Suger, abbé de St Denis, qui fut minitre des rois Louis VI et Louis VII. Ces arbres de Jessé se répandirent rapidement à travers toute la chrétienté ous l’influence des croisades. La Bretagne et le Finistère en possèdent encore aujourd’hui plusieurs exemplaires.

L’église abrite un mobilier de grande valeur. Il faut signaler la chaire, datant du XVIIIème siècle, avec ses panneaux sculptés représentant les évangélistes et St Corentin. Parmi les statues, dont certaines proviennent des chapelles de Ty Mamm Doué, de Kernilis ou de Cuzon, il faut signaler la Trinité, St Pierre et la Pieta provenant de la petite chapelle de Ty Mamm Doué, démolie vers 1969.

.La porte de bronze massif est ornée au centre d’un médaillon en relief représentant une gerbe de blé et deux colombes. le métal qui a servi à fabriquer le revêtement or de cette porte a été fourni par des paroissiens, qui avaient offert leurs bijoux de famille.

La fontaine, située dans l’enclos près de l’église, est rès ancienne, puisque c’est cette fontaine qui a donné son nom à la paroisse. Ce qui semble certain, c’est que kerfeunteun est l’un des premiers lieux de culte établis en Cornouaille par Saint Corentin, évêque de Quimper, et c’est ce qui explique que, jusqu’à la révolution française, les territoires de Kerfeunteun et de Cuzon relevaient, tant au spirituel qu’au temporel, de l’évêque de Quimper, qui se faisait représenter pour le gouvernement, tant civil que religieux, par un chanoine du chapître, qu’on appelait chanoine prébendé, lequel à son tour, désignait souvent pour le suppléer ou le remplacer, un vicaire, appelé souvent vicaire-perpétuel. Le monument, qui a été élevé au-dessus de la fontaine de Kerfeunteun a été restauré, avec des pierres provenant des ruines du manoir de la Forêt, en avril 1956.

Le calvaire, en granit de kersanton, haut de 8,50 m, date du XVIème siècle, donc contemporain de l’église. Il a ceci d’original, qu’il est surmonté non pas de l’image du Christ en croix, mais d’un groupe représentant la Sainte Trinité, avec le Père, soutenant son Fils en croix.

Source : Pierre Loaëc, ‘Le patrimoine religieux de Kerfeunteun’ (Quimper – 1984) – Les amis de Kerfeunteun.

Patrimoine

La chapelle de Notre-Dame du Grouanec à Plouguerneau (29)

Le village du Grouanec tire son étymologie d’un mot signifiant le lieu aux graviers. Là se trouve en miniature, mais réelles, les structures architecturales qui composent l’enclos paroissial typique de Basse-Bretagne : entrées, église, porche, ossuaires d’attache, croix, et ce qui est assez peu commun, deux fontaines. Certes le clocher de l’église, peu ancien, est modeste, et le cimetière, déplacé vers l’est du bourg, est désormais hors enclos. Mais pour être tel, l’enclos du Grouanec propose un patrimoine architectural constitué au fil des siècles, du XIIIe au XXe siècles où se détachent quelques beaux fleurons de la peinture sur lambris ainsi que des vitraux contemporains. L’interprétation de ce patrimoine peut être détaillé de la façon suivante : · nef ancienne peut-être antérieure au XIIIe siècle, · chœur XIVe-XVe siècles, · porche des seigneurs de Bouteville, première moitié du XVe siècle, · chapelle Saint-Fiacre, fondation des Le Nobletz, du début du XVIe siècle, · ossuaire d’attache, · calvaire, · fontaine Notre-Dame du Grouanec, · vitraux : vestiges du XVIe siècle et création de Max Ingrand de 1956, · 17 statues dont la Vierge à l’enfant et la Pietà de pierre, · maître autel, · lambris peints, · dalles funéraires, · sablière de l’ivrognerie, · sacristie et son mobilier. Se rattachent aussi au patrimoine religieux de l’enclos, le cimetière et son calvaire du XVIe siècle, la fontaine de guérison de Kerdidreun au sud de la stèle gauloise christianisée du Grouanec-Koz. Ainsi l’enclos du Grouanec constitue pour l’étude de l’architecture religieuse bretonne vernaculaire un ensemble aisément abordable. Sa statuaire offre une palette colorée de l’art des sculpteurs bretons. Quant au charme incontestable de l’atmosphère qui règne dans le sanctuaire de Notre-Dame, est-il besoin de dire qu’il se prête à la halte méditative secrètement désirée.

Pour en savoir plus : http://perso.club-internet.fr/bezhin/ffo/fpr.html

Patrimoine

La chapelle de Notre-Dame de Carmès au pays des Rohan

La légende nous dit que cette chapelle fût construite au XV ème siècle pour conjurer le « Hopper Noz » ou Crieur de Nuit. Incontestablement, Notre Dame de Carmès figure parmi les chapelles les plus vastes et les plus riches du département du Morbihan (France). Elle est classée monument historique. Autrefois, la croix indiquait le chemin desservant la chapelle, que l’on aperçoit aujourd’hui dominant les maisons du village. La chapelle a bénéficié, entre-autres, des bienfaits des Seigneurs de Rohan. On peut y admirer, en particulier, des lambris peints du XVIII ème siècle, représentant le Rosaire et des tableaux sur toile. Lors des travaux de restauration, une autre voûte, datant du XV ème siècle a été mise à jour. Elle nous montre le martyre de Sainte Catherine d’Alexandrie et un choeur d’anges musiciens. L’ensemble de ces derniers panneaux représente, à ce jour, le seul exemple de peinture sur bois datant de la première moitié du XV ème siècle connu en Bretagne.

Patrimoine

La chapelle Ty-Mamm-Doue à Quimper

Chapelle Ty-Mamm-Doué à Quimper

 

L’appellation ‘Mamm Doué’ signifie évidemment que ce sanctuaire est dédié à la Vierge Marie, mère du Christ. Mais, ce qui retient l’attention, c’est le mot ‘ty‘ (maison), car en breton, on ne dit pas ‘chapel Mamm Doué’ (chapelle de la Mère de Dieu) mais toujours ‘chapel ty Mamm Doué‘ (chapelle de la maison de la mère de Dieu). En l’état actuel des lieux, cette appellation est assez énigmatique. Il y a moins de trente ans, il y avait encore en contrebas de la chapelle et bien séparé de celle-ci, un modeste oratoire, sans clocheton et ressemblant assez à une maison. C’est là, sans doute, l’origine du nom du lieu.

La chapelle, construite entre 1541 et 1592 en bel appareil de peirres de taille en granite, est de style gothique tardif avec des ornements de style Renaissance surtout visibles sur la façade Sud. ce qui lui donne particulièrement du pittoresque, c’est son petit clocher si singulièrement campé sur un contrefort d’angle, orné de niches et de dais. C’est un clocher de type dit ‘cornouaillais’, tel qu’on le retrouve par exemple à l’église de Kerfeunteun (Quimper). A côté du contrefort, nous remarquons la belle porte sculptée et feuillagée, le vitrail, le grand pignon du croisillon sud et les pignons aigus du choeur. Au dessus de la porte d’entrée sud, on lit une inscription en caractères gothiques, soutenue par deux petits personnages, et dont la lecture est très difficile, mais que l’on peut traduire ainsi : ‘Cette chapelle en l’honneur de Mamm Doué l’an 1541 ainsi fais-je savoir à ce Noble Seigneur, hommage et bonne foi‘.

Comme l’extérieur, l’intérieur, d’assez vastes dimensions, est tout en pierres de taille, avec des joints réguliers et de faible épaisseur. L’ensemble de l’édifice d’une hauteur assez remarquable, est voûté de bois. La partie ouest de la nef est sans bas-côtés et donc sans piliers. A hauteur de l’entrée de la sachristie et du clocher, il y a, de part et d’autre un bas-côté séparé de la nef par une architrave sur pilier octogonal. le transept est non saillant, tandis que le choeur est assez profond et muni d’un chevet plat; à noter la tribune au bas de la nef.

A l’intérieur on peut aussi obseerver une crédence ornée de sculptures près de chacun des trois autels, une poutre de gloire à la limite du choeur et du transept, un bénitier orné de sculptures près de chaque porte donnant vers l’extérieur, le blason des Furic avec ses trois croisettes au-dessous de la tribune.

Témoignage de :

Chanoines PEYRON et ABGRALL (Notices sur les paroisses)

Pierre LOAEC (Le patrimoine religieux de Kerfeunteun)

L’association pour la sauvegarde la chapelle

 

Patrimoine

Les conteurs bretons : Jean-Pierre Mathias

Jean-Pierre nous a fait parvenir son témoignage sur l’activité de conteur breton, qu’il exerce à partir de Rennes, après avoir vécu en Pays de Dol, Baie du Mont -Saint-Michel.

Il nous fait le plaisir de nous rapporter cette page du livre de François Duine (R.T.P. Revue des Traditions Populaires – 18.1903; page 45 ) :

La plus grande ville de France : Le Plessix-Balisson – Le Plessix-Balisson est une petite enclave de la commune de Ploubalay (arr. de Dinan) qui s’administre toute seule, qui a son maire et son curé, et dont le territoire n’a que sept journaux d’étendue. Les gens du bourg (il y a un bourg, qui a sa foire annuelle bien courue) disent que le Plessix-Balisson était autrefois la plus importante ville de France, au temps où Paris n’était qu’un petit village. A côté, dans le fond de la vallée, ruines d’un château-fort. Toutes les maisons du bourg ont des noms propres : la Juridiction, l’Auditoire, la Petite Halle, la Grande Halle, le Ballon, la Chambre, Beaumanoir, la Chevronnaie, Pont-Buhal, la Rangée d’Abas, le Pertu-Chaud, les Carreaux-Rouges, etc… — La Fontaine au Loup, le Puits de la Ville, la Vallée des Grands-Mères. — Rue Saint-Guillaume, Grande Rue, Place d’Armes, Place du Château. – rapporté par François DUINE, in « R.T.P.-Revue des Traditions Populaires », 18.1903″, page 45

Vous pourrez en savoir plus en consultant son site merveilleux sur « http://www.contes-et-merveilles.com/

Coutumes

La chapelle de Saint-Maudé en Ploemeur

Chapelle de Saint-Maudé

La chapelle st Maudé est bien typique des sanctuaires campagnards bretons : en forme de croix latine, elle fût construite vraisemblablement au XVIIéme siècle. Le premier mariage répertorié fût célébré le 3 février 1644.

La fontaine, située à 300 mètres près du village de Penhoat Quinio, porte la date de 1635. A l’intérieur, se trouvent trois autels, le vitrail du maitre autel, réalisé en 1989 retraçant la vie de st Maudé. Les verts, bleus, rouges éclatent, donnant à la chapelle un air de fête permanente. Le vitrail sud relate la vie de Ste Juvette (soeur de St Maudé). La fenêtre nord, quant à elle, conte l’histoire de Bothmaël et Tudy, fidèles compagnons du saint. Le vitrail de la nef nous rapelle Jésus enfant accompagné de la vierge Marie sa mère et de sa grand Mère, Ste Anne.

A la croisée, quatres piliers portent trois arcs plein cîntre. A l’extérieur la grande porte occidentale,sans moulures, est plus de grange que de chapelle; côté sud une porte surmontée d’une moulure en accolade donne accès à la nef; une autre, sans ornement, ouvre sur le transept sud. Dans le clocheton probalement du XVIIIéme siècle, trône la cloche fondue en 1817 par Raynal(Lorient). Sur cette cloche on peut lire : ‘JOSEPH EMMANUEL ESVAN TRESORIER//GABRIEL LOMENECH MAIRE PARAIN MARIE JOSEPH ESVAN MARAINE// B. VIDELO RECTEUR’. Les sept statues et Christ en croix, en bois polychrome que renferme la chapelle sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques et datent apparemment du XVIIéme siècle. Il s’agit de: Ste Marie Madeleine, St Jean, Pierre, Vincent Férier, Barthélémy et Nicolas.

Une chapelle de la grande paroisse : la légende raconte que vers 435 une belle princesse celte du nom de Ninnoch traversa la mer, accompagnée d’évêques de prêtres et diacres et aborda la côte bretonne. Elle y bâtit d’abord un modeste oratoire et des logements pour les filles qui l’accompagnaient. Ses autres compagnons s’en allèrent prêcher en Bretagne et fondèrent plusieurs monastères. Celui de Ste Ninnoch s’agrandit par le don de plusieurs belles terres et autour s’établit une communauté humaine. Ce serait là l’origine de Ploemeur, nom qui a subit des transformations au cours des siècles : au XIIème Pluemer puis Ploemer, Pleumour et enfin le nom actuel qui signifie: la grande bande ou le grand peuple et par extension, la grande paroisse.

Restauration de la chapelle : le 20/12/84 les habitants des quartiers avoisinants lançaient un appel pour sauver cette chapelle.Une association était née « Les amis de la chapelle St Maude ». Pendant 13 années, une fête champêtre à été organisée pour aider au financement des travaux tès nombreux : charpente, toiture, vôute, portes, vitraux, statues, enduits, joints, drainage, électricité, cloche, sol, sonorisation, mobilier etc…
La municipalité et le département ont participés au financement de ces réalisations et de très nombreuses journées de travaux ont été offertes par les membres de l’association. Au total, la somme investit avoisine le million de francs.Tout ceci pour un résultat très encourageant pour les autres restaurateurs très actifs dans notre région. Vous pourrez admirer ce bel ouvrage lors du pardon annuel le lundi de pentecôte ou pendant les journées du patrimoine.

 

 

 

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