


|

Le costume des hommes
Le
costume de l'homme : comme le costume de la femme, le costume masculin
reflétait la richesse de son propriétaire. Le costume de 1850 : Les vêtements
étaient généralement de toile de chanvre de couleur rousse, d'où le nom
" Rouzig " et ce n'étaient que les jours de fête que l'homme avait quelques
habillements d'étoffe. L'homme portait un " chuppen " ou un habit court,
un gilet long, une paire de culottes à large plis " Bragou ber " avec
des guêtres sans couvre-pieds. Le costume de 1900 : Le costume de la région
de Châteaulin se distingue par sa couleur noire. Le gilet " ar jiletenn
" est court, sans manche, ouvert sur la chemise, agrélenté de velours
et de jolis boutons. Le turban " ar gouriz " en flanelle bleue le maintient
et cache les boutons qui le ferme à la base. La chemise blanche à col
droit et avec un plastron se porte sans cravate. La veste " ar chuppen
" est en drap noir. De chaque côté, elle est garnie de boutons ouvragés
en jais noir, mais elle ne se boutonne pas. Elle comporte des sortes de
soufflets " baskou " au bas des basques. Le pantalon " ar bragoù " à pont
est uni ou rayé gris et noir. Le chapeau " an fog " est très imposant.
Il est en feutre ou en peau et orné d'un ruban de velours noir resserré
à l'arrière par une boucle en métal. Les bords sont relevés sur les côtés.
Les sabots étaient réservés aux travaux, mais on préférait déjà les souliers.
Le costume des sonneurs : Le chapeau
des sonneurs de biniou va prendre, les jours de noce, un caractère tout-à-fait
particulier et vraiment original par la hauteur du ruban de velours :
une coutume spécifique à la région de Châteaulin. Le jour du mariage,
la nouvelle mariée se trouvait dans l'obligation d'offrir aux sonneurs
de biniou et de bombarde un très large ruban de velours noir dont celui-ci
ornait leur chapeau durant toute la journée. Ce ruban était d'autant plus
haut que la famille était riche. Lors des grands mariages, il n'était
pas rare de voir les sonneurs porter sur leur chapeau un monumental ruban
de velours de 60 à 70 cms de hauteur et dont les bords pendaient encore
en arrière. Ils vendaient ensuite ce velours à leur profit.
La dernière mode : Le costume a été
porté jusqu'à la fin de la guerre 1914-1918. Ensuite, les hommes ont adopté
le costume de ville, plus pratique. Les souliers de cuir et les pantalons
à braguette ont révolutionné les campagnes. Le chapeau a été le dernier
bastion de résistance face à la standardisation.
|