L'église
Saint-Thurien de Plogonnec (29)
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L'église paroissiale de Plogonnec est placée sous le patronage
de l'ancien Evêque de Dol, Thurien, qui vécut dans la première
moitié du VIIIè siècle. Il est invoqué pour
guérir les maux de fièvre. Sa fête a lieu le 13 juillet.
1 - Extérieur :
L'édifice actuel commencé au 15è siècle,
se signale par l'opposition de ses parties EST et OUEST. L'ensemble comprend
une nef et deux bas-côtés de 6 travées, un chevet
plat orné de 3 fenêtres et un faux transept. A l'aspect sombre
et massif de la nef répondent les grandes fenêtres du faux
transept et du choeur. L'édifice présente quelques restes
du 15è siècle mais date en partie du 16è, à
l'exception du clocher, commencé en 1657, qui a été
profondément remanié au 18è, la sacristie fut construite
en 1864.
Le clocher, rectangulaire, s'appuie sur de puissants contre forts.
Il est accosté de 2 tourelles octogonales, coiffées chacune
d'un dôme à nervures et bulbé, couronné d'une
lanterne. Il comporte de nombreuses inscriptions, dont celle du tympan
ouest, sous la statue de Saint Thurien.
La façade sud se compose à l'est de la base du clocher
d'une portion de mur du 15è, puis du porche de 1581 et dont l'ouverture
en plein ceintre est encadrée par 2 niches gothiques contenant
une Sainte Catherine et une Sainte Anne. Le porche a conservé sa
porte intérieure en bois sculpté. Le reste de la façade
se compose de 3 grandes baies surmontées de pignons à rempants
à crochets.
Le chevet (côté est) est plat, avec 3 grandes fenêtres
encadrées de contreforts.
La façade nord présente moins d'unité, du
fait de l'étalement de sa construction et de ses remaniements.
Le parvis est orné à l'est d'un arc de triomphe
gothique du 16è, rehaussé d'un couronnement et d'un fronton
de 1730. Dans l'ancien cimetière subsistent 2 bétyles (pierres
sacrées), l'un à rainures, l'autre surmonté d'une
croix et encastré dans le mur de clôture.
2 - Intérieur :
Il faut tout d'abord noter le contraste des éclairages entre les
parties Ouest et Est. A la pénombre de la nef obscure s'opposent
la luminosité des 4è et 5è travées où
se proclament la parole et le signe de la croix (avec la chaire et le
crucifix) et le scintillement du choeur, lieu de l'Eucharistie, et du
chevet où s'annoncent le ciel et la vie éternelle.
Anciennement, un clocher central se trouvait devant le choeur, ainsi
qu'un jubé détruit au 18è siècle.
Le maître d'autel central, avec ses boiseries peintes, du début
du 18è, et ses niches à pilastres dorés et guirlandes.

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