Les tombées de la nuit

Tombées de la Nuit, année x. Chacun, lecteur et futur spectateur, opérera sa propre numérotation. Nouvelle édition pour les Sons Publics. En la préparant, des questionnements se sont imposés à notre réflexion, jusqu'à satelliser notre démarche et nos choix. " Comment, aujourd'hui, dépasser le cadre traditionnel de la simple consom-mation culturelle ? Comment sortir de l'éternelle équation standard : spectateur consommateur passif - artiste producteur actif ? " Si les réponses existaient, elles ne pouvaient se trouver qu'en complicité avec l'artiste. Les axes de travail interrogent la notion de rencontre, de place du spectateur, d'écriture contemporaine... Ici et maintenant, dans les rues, les places, les salles, les quartiers, les appartements, en regardant vers l'avenir. Autant de pistes, de propositions, d'idées neuves et de remue-méninges qui n'ont d'ambition, dans ce nou-veau parcours complice et ludique, que de tenter d'instaurer un rapport plus juste avec le public. Alors ? Un bus aménagé en cinéma expérimental ambulant, ou bien encore, organiser la journée d'un artiste en plusieurs spectacles consécutifs qui sont autant de variations sur un même projet. Provoquer des rencontres entre musiciens d'ici, d'ailleurs et d'encore plus loin. Organiser une fausse vente aux enchères où l'acheteur rentre chez lui, son artiste sous le bras, en échange d'un repas pour les specta-teurs qui viendront. Lancer un faux bal populaire, des projets déam-bulatoires, un cabaret coup de cœur grand ouvert aux oreilles du monde. Faire vibrer et découvrir un quartier main dans la main avec ses habitants. De l'inédit, de l'intimiste, des impromptus, de la découverte et beaucoup de musique, bien sûr, puisqu'il s'agit du principal élément fédérateur du festival. À l'arrivée, sur cette qua-rantaine de propositions, près de la moitié sont des créations ou des co-productions des Tombées de la Nuit. Pourquoi donc y aurait-il antinomie entre un festival populaire et fédérateur, et les notions de risque, de créativité ? Retenons déjà le Collectif A Chahuter, la Cie Ribac - Schwabe, Studios Puce Muse, Dominique A, Marc A.Huygens ou Olli & the Bollywood Orchestra... Et parions plutôt sur le plaisir et la curiosité. Inventons. Et surtout, faisons confiance à nos artistes : créons ! Comme une manière de répondre à l'actualité de la crise structurelle, comme une esquisse de réponse pour faire de la poli-tique, dans la ville, au cœur du public et des gens, des images et des sons. Avec modestie et ambition, placer l'artiste et le spectateur dans l'espace public et la vie. Bienvenue dans cette nouvelle édition des Tombées de la Nuit.

L'Equipe du Festival